Sur Katanga Cultura!

lundi 28 décembre 2015

Lubumbashi désignée Ville Créative Unesco : les implications.

Lubumbashi désignée Ville Créative Unesco. L’événement est historique. Ma sphère culturelle s’en flatte bien à bon droit. Dans le fourre-tout de situations qu’elle a connues cette année, le fait est un souvenir qui refluera ! 

Ville de Lubumbashi. Ph:www.linternaute.com
La candidature de Lubumbashi a été introduite en juillet 2015 pour le domaine de l’artisanat et des arts populaires. Le communiqué annonçant cette nomination a été publié le 11 décembre dernier à Paris. Lubumbashi a été élue en même temps que 47 autres villes du monde, dont Kinshasa, capitale de la RDC, dans le domaine de la musique. Ces nouvelles intégrations portent à 116 les villes du Réseau.
Les villes candidates devaient spécifier dans leurs candidatures le domaine de création. Le Réseau des villes créatives couvre sept domaines, l’artisanat et les arts populaires, le design, le cinéma, la gastronomie, la littérature, les arts numériques et la musique. Les candidatures ont été évaluées sur la base de la qualité de la cohérence d’un plan d’action et du budget proposé avec les activités prévues. Le budget « doit correspondre à la taille et au potentiel de la ville ».

lundi 30 novembre 2015

Lubumbashi : Quand l’immoralité s’érige en esthétique…

Déviances notoires, injures inconsidérées, indécence inconséquentes, impudeur, immoralités, grivoiseries… les non-valeurs, telles de nouveaux attirails de l’esthétique musicale, ont la côte dans la musique non-confessionnelle lushoise.  Leur ombre se déroule et croît inexorablement.  . Un peu comme portées sur les ailes de l’air, les chansons teintes de leurs mouchetures jouent presque partout. Elles vous traversent l’oreille sans vous, vous parcourent le tympan, vous happent ….et interrogent. Notre société s’est-elle, à ce point dévoyée ? En tout cas si l’on en juge par le succès que ces chansons amassent.

Photo www.ajonews.info
L’ascension de l’immoralité dont rend témoignage cet article, est quelque peu récente. Il est dans le son. Le son, jusqu’il y a peu, épargné par l’échancrure obscène et immorale qui taraude, voici des lustres, le contenu visuel d’un bon pan de la chanson locale. Dans ma sphère culturelle, il est des musiques dont le contenu sonore passe bien, du point de vue de la moralité, que le visuel. Aussi il est des chansons qui s’écoutent plaisamment en famille qu’elles ne se regardent. Le son était le sanctuaire, la chasse-gardée, non pas qu’il ne contenait guère des déviances morales, mais celles-ci quand elles passaient par la chanson devaient  se lire et se comprendre entre les lignes. C’étaient des évocations absconses, des allusions énigmatiques, des références  quelque peu sibyllines qui exigeaient écoute-réécoutes intéressées et parfois alertes,…pour être dénichées. On les fardait avec artifices, intelligence,... C’étaient des écarts à la morale, au code, à l’admis social que des artistes se permettaient. Liberté de pensée ! On ne paraissait pas (oui paraître !) chanter avec ostentation de heurter le code social. On déviait mais avec art.

jeudi 26 novembre 2015

Guelord Songo : Une fondation pour l’éducation des orphelins.

Vivre avec les orphelins, c’est le nom de la fondation qu’a lancée depuis quelque temps l’artiste de la musique évangélique Guelord Songo. Le concept se propose  de soutenir la rentrée scolaire des enfants orphelins. Pour son lancement, l’artiste a organisé le 12 septembre dernier une action Vivre avec les orphelins. L’opération fait expressément mentions des orphelins mais elle a couvert une variété de  démunis notamment des enfants de la rue et des handicapés mentaux.

Affiche Vivres avec les orphelins
Pour son lancement, l’opération Vivre avec les orphelins est venu en aide à plus de 400 enfants orphelins de 15 orphelinats de la ville de Lubumbashi. Ces bénéficiaires ont été repérés et enregistrés avec le concours de la maison d’accueil Umoja de Lubumbashi.

La campagne a collecté plus de 15. 000 cahiers et des stylos recueillis auprès des bienfaiteurs et à l’occasion d’un concert dénommé Vivre avec les orphelins organisé à cet effet le 12 septembre 2015 au stade Joseph Kabila de la cité Gécamines de Lubumbashi. Le droit d’assister au concert s’obtenait en revanche de deux cahiers et deux stylos. « On a mis la grâce en jeu », nous expliquait l’artiste.  
 Guelord Songo rassure de poursuivre l’action à la prochaine rentrée et se dit enthousiaste de l’entendre aux villes de Likasi, Kolwezi et à d’autres contrées de la RDC. En attendant la prochaine édition de Vivre avec les orphelins, Guelord Songo soutient autant qu’il le peut la maison d’accueil Umoja. « Je suis incapable d’aider ponctuellement les 400 orphelins, faute des moyens, c’est pour cela j’ai accepté d’accompagner la maison d’accueil Umoja avec mes maigres ressources pour permettre aux orphelins de bien manger ».

vendredi 20 novembre 2015

Mical Rose : Usajali, l’hymne à l’optimisme.

Usajali. C’est le deuxième single de Mical Rose, l’étoile montante de la musique urbaine lushoise. Après Ata Kumiza, son premier single qui l’a révélée au grand public local et qui lui a concédé renom, visibilité et attention, Usaji, est une signature de confirmation.
   
Mical Rose. Artiste Musicienne
Quelque peu moins bien lancé et visiblement un peu moins popularisé  que Ata Kumiza, Usajali a modestement résonné au sein du grand public. Pourtant dans l’estime des plusieurs, il est le titre le mieux abouti du répertoire de la jeune chanteuse ; pour sa forme, sans doute, mais surtout pour son discours.  La chanson est un hymne à l’optimisme à l’image de son titre.
Usajali, traduisez : T’en fais pas ! Te fais pas de souci ! Perds pas espoir ! Tout est possible… Des propos et des figurés peuvent allonger le champ sémantique, mais tout confluera vers un mot : optimisme.
Usajali comme une invitation à danser même quand la musique est arrêtée. La chanson est faite des notes d’espoir et des accords de foi pour célébrer une vie feutrée des couleurs d’espoir et animée de l’envie de pouvoir encore. Elle se chante pour confesser que tout peut changer, que demain peut être le meilleur jour de la vie, que rien n’est permanent dans la vie, même pas nos déséquilibres.

lundi 16 novembre 2015

Art Moustache : « Sans l’art, moi je ne vis pas ! »

L’artiste est de plus en vue en ce moment à Lubumbashi. Et comment le caser du point de vue artistique ? Comment le présenter ? Têtu de prestige et de complexité, son portrait résiste à la brièveté et frappe d’embarras. Si, la mémoire claire ou marginale, vous ne vous reconnaissez pas avoir joui de son art ou mordu à son savoir-faire… Patience ! Il se peut que le destin vous ait listé parmi ses prochains admirateurs. Art Moustache, l’artiste se dévoile à cœur.  
  
Art Moustache. Artiste  
Katanga Cultura : Comment vous présenter à l’intention de ceux qui vous liront pour la première fois
Art Moustache : Moustache est un artiste tout court. Je fais la photographie, l’art plastique qui englobe la peinture, la sculpture, je suis aussi réalisateur,  dans ce domaine je fais des clips vidéo artistiques et je planche sur un projet de réalisation d’un film de court métrage cinématographique. Voilà un peu présenté Moustache pour ceux qui ne me connaissent pas.
Katanga Cultura : Comment votre histoire avec l’art a-t-elle commencé ?
Art Moustache : Je suis né artiste, je peux le dire. Tout petit je dessinais, je sculptais. J’étais capable de sculpter un noyau d’avocat pour donner corps à un masque. Je me servais des instruments comme ça. Ceux qui me voyaient faire me disaient « tu fais des choses bizarres ! ». Je fais beaucoup des déplacements, notamment dans la famille de ma mère. Cela m’a aidait à faire des rencontres, à côtoyer des gens différents, des comportements différents qui m’ont conforté dans mon élan de me diriger vers l’art. Sans l’art, j’aurais pu jamais montrer au monde ce qu’a été ma vie, mon passé. Voilà qui me fait dire que j’ai du sang d’artiste qui est uni en moi. Personne d’autre dans ma famille n’est artiste; mon père est businessman, mon grand père était dans l’armée, il y’en a qui étaient chasseur du côté de ma mère. Ainsi quand j’ai grandi et que devais me décider sur le choix de mes études, je me suis dis que l’Académie des beaux-arts me convenait mieux. J’étais déjà artiste avant même d’intégrer l’académie, mais celle-ci m’a appris à travailler dans les normes générales de l’art. Le mélange de ce potentiel naturel et ces études ont fait de moi l’artiste que je suis aujourd’hui avec plein de performances dans la vie.

jeudi 5 novembre 2015

Festival Le temps du théâtre 15ème édition : Le spectacle théâtral dans son prestige et sa diversité !

Le Centre d’Animation Théâtrale de Lubumbashi, CATHEL en sigle, organise du 7 au 14 novembre 2015 à l’Institut Français, Halle de l’Etoile, de Lubumbashi la 15ème édition du festival Le Temps du Théâtre.


Affiche de la 15ème édition
 Créé depuis l’année 2001, le festival est l’un des plus réguliers de la RDC. Sa tenue est pour le monde du théâtre  l’opportunité privilégiée d’expression, de formation et de rencontres professionnelles. Pour la qualité de sa programmation, sa stabilité et son organisation, Le temps du Théâtre  s’est bâti une réputation de tribune théâtrale de prestige.

L’essentiel des représentations de cette édition se tiendra à l’Institut Français de Lubumbashi, la Halle de l’Etoile. Par souci de favoriser une large participation du public et pour les commodités de certaines représentations, cette 15ème édition programme deux spectacles hors-le-mur qui seront accueillis par les facultés de Droit et des Lettres et sciences humaines de l’Université de Lubumbashi.

Cette quinzième édition donnera à voir à apprécier six compagnies théâtrales de Lubumbashi, Mufwankolo, Seringu’Art, Les Albatros, Mulao, Synergie Salée Drama et La Griffe. Le festival accueille aussi les compagnies  TACCEMS et PUM Théâtre de la ville de Kisangani.

mercredi 28 octobre 2015

Freddy Wazabanga Panoramix : Rétroviseur, l’album qui fait date !

Vendredi 23 octobre 2014. Le jour vous évoque-t-il quelque chose de notable ? …Il n’a été peut être qu’une date, une succession d’heures, rien de  marquant ! Pourtant dans la jeune carrière de Freddy Wazabanga, il fera date ! C’est le jour où l’artiste publiait Rétroviseur, le premier album de sa carrière. L’événement s’est déroulé à Yoyo Lounge à Lubumbashi. Le programme de ce lancement prévoyait la sortie officielle de l’album, le play back et la vente du Cd.
Affiche de l'album
  
Ancien musicien du Wenge de Adolphe Dominguez puis de Oli5, Freddy Wazabanga s’était découvert sa vision. Aussi s’était-il retiré de Les Stars, le dernier orchestre dont il était membre. Rétroviseur est les prémices de sa nouvelle destination, une carrière en solo. Depuis quelque temps, cet album était des plus annoncés à Lubumbashi. Dans une interview accordée à Katanga Cultura, Freddy Wazabanga expliquait largement l’idée et les conditions de la fabrication de l’album.
Dans l’esprit de l’auteur, le titre Rétroviseur résonne comme ce regard au passé pour ajuster son pas. « J’ai regardé d’où je venais, (…) essayé de maintenir de bonnes choses de mon parcours pour en faire ma source de motivation », nous confiait-il.

Festival du rire 4ème édition: Les confidences des lauréats. Entretien croisé.

Initialement prévue pour se dérouler du 3 au 4  septembre 2015, la 4ème édition du Festival du rire s’est tenue du 2 au 3 septembre à l’Institut français de Lubumbashi . Le CELTRAM, organisateur du festival, l’a avancé d’une journée pour éviter de faire coïncider sa clôture avec un match de football d’envergure et de vive effervescence  qui impliquait le TP Mazembe, l’un des clubs locaux les plus populaires, à Lubumbashi. Cette 4ème édition du festival du rire a vu la consécration de Loïc-Satellite Nyembo, Jo Ngeleka et Solange Munene, respectivement premier, deuxième et troisième humoriste. Loïc-Satellite, Jo et Solange, ont partagé avec Katanga Cultura leur participation, la joie de leurs palmes et leur regard sur le festival du rire de Lubumbashi.


De gauche à droite Loïc-Satellite Nyembo, Jo Ngeleka et Solange Munene
Katanga Cultura: Honneur au plus méritant, Satellite c'est toi le grand lauréat de cette 4ème édition, veux-tu te présenter à l'intention de ce grand public qui ne te connait pas beaucoup?
Satellite: Je m'appelle Satellite, de mon vrai Nyembo Lupika Loïc. Satellite Mwana Mulume est donc mon  nom de scène. Je ne m’attendais pas. Je participais à cette édition comme tous les autres candidats. Le jour de ma prestations, j'ai eu des doutes même sur la comédie que j'allais présenter. J'avais aussi un problème de voix que j'entendais régler en me servant d'un microphone. Je me suis ravisé parce que, m'a-t-on dit dans les coulisses, le jury me retrancherait des points. Et puis, je suis monté sur scène et j'ai fait le show. A ma descente, j'ai rencontré madame Solange Ngeleka qui m'a dit "Pourquoi tu craignais, tu as fait un très beau spectacle !" J'ai assisté, par après à des prestations qui m'ont fait beaucoup douter sur mes chances, notamment celle de Jo Ngeleka, qui a failli m'arracher le trophée. J'ai tremblé de voir, pour la première fois de ma vie, des professeurs de la taille de Jacky Mpungu, Fabien Kabeya, Christian Nkunda, Huit Mulungo, se réunir pour me décerner ce prix, c'est-à-dire que je l'ai vraiment mérité.

jeudi 22 octobre 2015

Gustave Fundi Mwamba : 2xfou. Sur le pas de son premier long métrage.

Artiste talentueux, Gustave Giresse Fundi Mwamba, dit FM, est un des cinéastes lushois les plus doués de sa génération. Licencié en art du spectacle de l’université de Lubumbashi et plusieurs fois consacré lauréat de quelques festivals locaux du court-métrage, son inventivité et son génie forcent l’admiration. L’artiste est sur le pas de son premier long métrage. Il a choisi de l’intituler 2xfou. Le film a été tourné en français et  sera sous-titré en anglais. FM nous a fait l’honneur d’en parler sur Katanga Cultura.
Gustave Fundi Mwamba. Réalisateur du film.

Katanga Cultura : De quoi l’idée de 2Xfois est-elle partie ?
Gustave Fundi Mwamba : Elle est partie des choses que nous vivons. Actuellement en RDC, le voyage en Chine est en vogue. Il y a énormément de personnes qui voyagent en Chine pour raison de commerce. C’est de là qu’est partie l’idée. Des jeunes garçons, fils d’un commerçant qui voyagent en Chine, contractent des dettes sans retenue. A l’occasion d’un moment difficile, leur père, ne supportant plus de continuer à rembourser des dettes,  les oblige à se trouver de bonnes occupations et à faire quelque chose de leur vie. Les jeunes gens n’ont qu’une journée, chacun, pour trouver quelque chose à annoncer au retour de leur père. Et, à mesure qu’ils recherchent des solutions, ils créent de nouveaux problèmes. 2xfou est le produit des histoires qu’on m’a racontées, des rumeurs des quartiers, …des petites histoires que j’ai associées et dressées en un fil conducteur.

dimanche 18 octobre 2015

Carolle Maloba : Arme fatale, autour de l’avant-première.

Arme fatale c’est le titre du dernier court métrage de la réalisatrice Carolle Maloba de la RDC. Le film parle d’un sujet socialement sensible, l’homosexualité,  à travers un pan de la vie de Sharby, le personnage principal. Sharby se trouve sous le feu de deux amours antinomiques, celui de Barex, son voisin hétérosexuel, et Prudence son amie, homosexuelle. L’épilogue de Arme fatale voit la mort des personnages principaux, fauchés par l’envie passionnelle de préserver l’amour et le dégoût de le perde. Le film a été projeté en avant -première le 11 octobre dernier en présence de la réalisatrice et des comédiens dans le cadre de la 4ème édition de la Biennale de Lubumbashi. Dans les lignes qui suivent, nous revenons, avec Carolle Maloba, sur quelques aspects de cette œuvre.
  
Affiche du flm
Katanga Cultura : Votre film porte sur un sujet sensible à savoir l’homosexualité, avec quel objectif l’avez-vous réalisé ?
Carolle Maloba : Ce qui m’a amenée à travailler sur cette thématique c’est le constat que la  situation existe. Ne soyons pas hypocrites, la situation existe et il faut qu’on en parle. L’homosexualité prend de l’ampleur chez nous, les enfants, les adultes sont dedans. Je ne suis ni pour ni contre les homos. Le film est basé sur un sujet qui m’est tombé dessus. Je voulais m’interroger sur mon regard sur le sujet, est-il positif ou négatif ? Alors je veux aussi écouter les autres. Qu’en pensent-ils ? Regardent-ils la même chose que moi ? Je n’ai pas de position sur la question. J’ai voulu écouter les autres pour me faire ma propre compréhension sur une situation que je vois beaucoup. Je respecte le choix et les orientations de l’amour de chacun. Je m’interroge aussi s’ils existent des lois par rapport à cela. La société dit non, on les accule et tout ça mais après ces gens-là doivent vivre.

jeudi 15 octobre 2015

Salon culturel 2ème édition: Partager et découvrir la diversité culturelle !

L'Asbl Congo miroir et le collectif Kwamusha organisent, du 16 au 17 octobre au Musée national de Lubumbashi, la deuxième édition du Salon culturel. Ce rendez-vous culturel se tient sur la thématique "Diversité culturelle, fer de lance d'une Afrique au cœur du 21ème siècle". Dans les lignes qui suivent, Tshiza Jean-Louis, responsable de communication de l’Asbl Congo Miroir et du Collectif Kwamusha, circonscrit avec nous les contours de l'événement.
Katanga Cultura: Pour celui qui entend pour la première le concept Salon Culturel, qu'est-ce qui devrait résonner dans son esprit?

Affiche de la 2ème édition
Tshiza Jean-Louis: Le concept Salon Culturel est venu d'une réflexion qu'on a faite avec les amis avec qui nous avons fini ensemble à l'université par rapport au phénomène de mondialisation que nous subissons à  cette ère du rebondissement de l'acculturation qui est favorisé par le brassage culturelle. Nous avons réfléchi sur le retour à nos repères. Aujourd'hui on ne peut mieux s'assumer qu'à travers sa culture. Confucius l'a dit, il y a 2. 600 ans, que vous pouvez détruire l'économie et l'armée d'un peuple, celui-ci se redressera, mais lorsque vous détruisez sa culture, il ne se redressera jamais.

mercredi 30 septembre 2015

Festival du rire 4ème édition. La fête de l’humour !

Il se tiendra du 3 au 4 octobre 2015, la 4ème édition du Festival du rire. C’est l’espace de l’Institut français de Lubumbashi, la Halle de l’étoile, qui abritera le rendez-vous. Cette fête de l’humour est organisée par le Centre d’Etudes littéraires et de Traitement de Manuscrits, CELTRAM en sigle,    avec l’appui du gouvernement provincial du Katanga et la Fédération Nationale de Théâtre, section du Katanga.

Affiche de la 4ème édition
Fête du rire mais aussi compétition !
Les comédiens devront rivaliser d’humour à travers des prestations de type seul en scène (one man show). Les plus méritants d’entre eux seront primés. Le festival a la réputation de stimuler et de promouvoir les jeunes talents, ces artistes émergents, inconnus du grand public, ces talents en quête de traineau et d’opportunité d’expression. Aussi les candidats se sont enrôlés par appel à candidature. Le dosser devait simplement contenir des indications sur la pièce et sa représentation. La programmation se laisser deviner des plus éclectiques. Cette 4ème édition est une invitation à découvrir l’épaisseur, la diversité et la richesse imprévisibles des talents locaux à faire naître le sourire.

dimanche 27 septembre 2015

Lubumbashi : Le talent, un peu comme l'herbe sauvage.

Le talent artistique. Voilà un ingrédient pour lequel notre sphère culturelle ne geint nullement. Sur ce terrain-là, on ne jalouse pas les autres, on les apprécie. Qu'il eût suffit du talent pour s'imposer à travers le monde, on aurait été des plus imposants. Qu'il en eût fallu essentiellement pour diriger le monde, il y a longtemps que l'histoire aurait consigné un des nôtres comme roi du monde! Si seulement il pouvait suffire...

Herbes sauvages. Ph;http://pacifistes.free.fr
Tant de mains qui peignent et dépeignent, tant de voix qui chantent et rythment, tant de têtes qui pensent, tant de génies qui créent et recréent, tant de plumes qui coulent, tant de corps qui se meuvent et entraînent, tant d'âmes inspirées, tant de...Chez moi le talent est omniprésent. Il paraît avec les lueurs de l'aube, se meut à la cadence des ombres du soir et de l'obscurité de la nuit.

samedi 29 août 2015

Alain Moloto: Le souvenir, la marque.

2 août 2013-2 août 2015. Il y a deux ans à peine. Le souvenir semble déjà lointain, lourd et effacé à l'évocation. Un peu comme paumé par une sorte d'affouillement. Toutefois la marque de l'artiste, elle, a gardé son relief. Son trait aussi vivace, tient encore sous le charme. Il a incarné l'exemplaire dans le faire et l'être.  Son image est emblématique d'un service pour Dieu, par Dieu et avec Dieu, tant le témoignage de l’artiste force l'unanimité et la déférence.

Alain Moloto Photo: www.adiac-congo.com
Alain Moloto fut une vie distinguée. La vision qu'il a portée et l'homme qu'il a été ont transformé la pratique et l'image de la musique Gospel en RDC. Aujourd'hui, plusieurs ont le prestige de se réclamer de lui, de son école. Les élans d'assimilation se manifestent dans tous les azimuts et se joignent sur un idéal: l'adoration au cœur des vies. C'était pour lui ce qui, à part la prédication, proclamait assez fortement "Le témoignage du sacrifice de la croix " Il confiait dans un point de presse "Nous sommes sauvés pour adorer". Cette vision, il disait la vivre et l'arborait.  "Je ne veux pas m'identifier en tant que musicien. Je ne connais pas la musique, je n'ai pas fait la musique, je n'utilise que la musique pour exprimer ce à quoi j’ai été appelé.

vendredi 24 juillet 2015

Freddy Wazabanga Panoramix : Rétroviseur. « J’ai eu ma vision ».

Il est un artiste de prestige de Lubumbashi! Ayant conjugué son talent avec ceux de chanteurs incontesté de la rumba congolaise, Freddy Wazabanga a choisi de se mettre en chemin. Rétroviseur, la première œuvre sur le trajet de sa nouvelle destination, éclot bientôt. Parmi ses valeurs, ses prochains consommateurs se satisferont de l’apanage de savourer les vertus de polyvalence de l’auteur. Rétroviseur sera bientôt masterisé  par Ankellya Studio à Londres.

Image d'illustration
Katanga Cultura : Freddy on vous connaissait en tant que membre du groupe Les Stars. Aujourd’hui vous faites carrière solo. Qu’était devenu pour vous le groupe: une cause dans laquelle vous ne croyiez plus ou une aventure qu’il fallait finir et sans attendre ?
Freddy Wazabanga Panoramix : Les Stars reste une famille, une famille que je continuerai à soutenir. Chacun a sa vision comme on dit. J’ai eu ma vision ; je me suis mis debout pour aller de l’avant. A présent je fais une carrière solo mais j’ai un groupe qui m’accompagne, il se nomme Collectif de rêve.

lundi 20 juillet 2015

Jusqu’au bout de mon rêve. Ma palme. Mon propos.

Jusqu’au qu’au bout de mon rêve. C’est le titre de mon dernier court métrage de fiction. A son cœur, l’histoire d’un rêve, celui de Françoise, l’héroïne. Grace à ce film, l’histoire me consignera comme lauréat de la cinquième édition du festival Cinétoiles. Dans son panier des mérites, mon film a aussi gagné les deux meilleures interprétations du festival : meilleur acteur féminin et  meilleur acteur masculin.


Françoise, l’héroïne du film

Il est de ces choses avec lesquelles on imagine l’avenir ; celles dans la conquête desquelles l’on s’engage à corps perdu. On les espère tellement qu’on s’applique dans nos élans pour les obtenir, s’appliquer tellement comme l’énergie que l’on met dans un geste de « dernières volontés » ; ces choses qui riment avec avenir, espoir et survie.
Françoise, l’héroïne de Jusqu'à bout de mon rêve, rêvait d’un diplôme. Diplômée

vendredi 10 juillet 2015

Quand une carrière inspire un film. Au gré de ma passion un film de Ray Ntambwe sur M. Joe Zuka.


Au gré de ma passion. Le film a comme personnage principal l'artiste musicien M.Joe Zuka. Primé parmi les meilleurs documentaires de la cinquième édition du festival Cinétoiles, Au gré de ma passion est la première réalisation d'un impressionnant projet cinématographique sur la musique katangaise. Ray Ntambwe, son réalisateur est féru de raconter les histoires et d'écriture. 

Affiche du film
Katanga Cultura : Comment ce projet est-il né ?  
Ray Ntambwe : Tout est parti d’une rencontre. Un jour M. Joe débarque dans ma station de radio où je travaille pour la promotion de l’album de Berdis Angel. J’ai été émue à l’écoute de cet album. C’était une musique bien, une musique de recherche. J’ai pu le voir se produire plusieurs encore fois et j’ai découvert chez lui un esprit de recherche, une certaine qualité par rapport à plusieurs artistes. J’ai commencé à le suivre ainsi j’ai pu me constituer des archive. J’ai choisi le projet de l’album avec la motivation était de savoir : Est-ce que cet album va aboutir ou pas ? Et quand il va aboutir à quoi va-t-il ressembler ? C’est come ça que le projet est parti, c’était  en 2009 quand l’artiste venait d’arriver à Lubumbashi. Nous en étions aux simples contacts au début, des contacts de types chroniqueur-musicien. Je produisais une émission de chronique musicale et je l’y invitais pour le présentateur. Ainsi nous avons gardé contact et sommes devenus potes.
Katanga Cultura : Cette question aurait pu venir à la fin. Le projet commence en 2009. Un vieux projet. Pourquoi choisissez-vous de le finir maintenant ?

samedi 27 juin 2015

Festival Cinétoiles 5ème édition : Créer et fêter la création locale. Entretien avec Professeur Jacky Mpungu Mulenda


La cinquième édition du festival Cinétoiles, cinéma des étoiles, s’est tenue du 18 au 20 juin au Bâtiment du 30 juin à Lubumbashi, deuxième ville de la RDC. Cette cinquième édition consignera la participation des films de Lubumbashi, Kolwezi et de Kasumbalesa. Les palmes sont revenues aux films Jusqu’au bout de mon rêve de Fils Ngeleka, dans la section fiction, et Tshamilemba de Cyrille Saïdi, dans la section documentaire. Dans les lignes suivantes, nous nous entretenons sur cette vitrine du court métrage local avec le Professeur Jacky Mpungu Mulenda, son initiateur et coordonnateur. 

Affiche de la cinquième édition
Katanga Cultura : De l’envie de fêter et de promouvoir quoi le festival est-il né ?
Jacky Mpungu M. : L’envie de fêter l’amour du cinéma qui est dans l’esprit des jeunes gens qui, au départ, faisaient leur deuxième graduat et quand ils ont eu leur cours d’initiation au cinéma, ils ont eu envie de fêter le cinéma. C’était quelque chose de tout à fait naturel parce que je leur avais dit que le cinéma était un art, une industrie, une affaire, une technique mais au dessus de tout cela, une très grande fête. Ils ont pris la définition par les mots et s’en sont tenu. On a voulu créer et fêter la création !
Katanga Cultura : C’est né de cela mais aussi de votre envie, quelque part ?
Jacky Mpungu M. : Mais oui. Vous savez le cinéma est un art très puissant mais très négligé ici en république démocratique du Congo. Quand nous regardons l’Afrique de l’ouest, nous nous rendons compte à quel point elle est très émancipée par le cinéma. Vous n’avez qu’à voir le Burkina Faso qui, aujourd’hui, est décomplexé parce qu’il le port d’une culture africaine dans le monde par le cinéma. Je voulais que nous ne soyons pas, nous autres, en reste parce qu’il y’a des talents ici qui sont très forts, très originaux, des talents que nous pouvons laisser en jachère. Alors il fallait absolument que la porte des artistes soit ouverte et que le cinéma ait lieu.

mardi 2 juin 2015

Notre belle étreinte ! Lubumbashi a enfin sa blogosphère !

Quelle belle bataille que celle  de ressourcer sur sa ville, de témoigner de son époque, de montrer sa ville en pied, d’affronter les clichés, les a priori, les stéréotypes dans ce monde d’ouverture, de donner son petit monde à voir et à aimer! Ce sont là les visées de la nouvelle plate-forme des blogueurs de Lubumbashi, deuxième ville de la RDC.
 
Logo du blog particpatif
Enfin la ville de Lubumbashi a sa blogosphère. Cette plate-forme comprend des journalistes, des blogueurs-journalistes, des passionnés des réseaux sociaux et d’écriture dont certains, sont d’une présence remarquable et excellente sur Mondoblog, la plate-forme des blogueurs francophones de RFI.
L’étreinte es née, il  y a peu, le 11 avril 2015, de la croisée d’irrésistibles élans pour la plume ; de la l’obsessionnelle  envie de partager et de raconter ; de la passion de vivre sa ville (aussi ses enivrons) pour la raconter au monde et à elle-même et du désir-nécessité de faire se dévoiler sa ville dans son prestige, ses contradictions, ses doutes, ses appréhension, ses espoir, à contre pied des clichés.
La blogosphère est à la fois plaidoyer et action en faveur de la production d’un contenu lushois sur Internet. Car il est surprenant de constater l’étroitesse doublée de rareté et d’impertinence des contenus se rapportant à nos petits mondes, nos villes, nos communautés, nos milieux de vie…

lundi 18 mai 2015

Aménophis King : Hommage aux bons sons. La ruelle du come back


Il est de cette génération d’artistes qui, il y a quelques années  se taillaient une bonne célébrité à Lubumbashi. La scène du rap locale n’a aucun mystère pour lui. Depuis quelques temps, il est passé quelque peu à l’abri des regards et des écoutes. Aménophis King, le rappeur,  est sur le chemin du retour et le trajet qu’il a choisi d’enfiler a comme nom « Hommage aux bons sons », son nouvel album collectif avec Alexandre Mulongo. Nous inspectons avec lui, dans les lignes suivantes, les atouts et la recette de cette ruelle du come back.

Aménophis King et Alexandre Mulongo
Katanga Cultura : Parlez-nous de cet album.
Aménophis King : L’album est titré Hommages aux bons sons. Nous y avons sampler quelques vieux succès de la chanson congolaise. Pour vous donner une idée, il y a un truc de Mbilia Bel, de Wendo Kolosoy, entre autres. Il y aussi du Katangais. Un vieux son d’un certain Léon. C’est un vieux que je ne connaissais pas du tout. Il doit être mort. J’ai cru un moment, quand je samplais sa chanson, que c’était Masengo Katiti. Il fallait creuser pour être sûr que ce n’était pas le cas. L’essentiel de la recette d’Hommage aux bons sons, c’est du rap, notre premier amour, sur des samples de vieux succès de la chanson congolaise.

lundi 4 mai 2015

David Makusudi : On lui doit la fière chandelle !

L’oreille ne supportait pas de l’entendre. Mais la réalité qu’elle était avait fini par avoir raison d’elle. La nouvelle lugubre était là, très là ! Tenace, résistant à notre désir, ô combien impuissant, de rembobiner le temps  pour refuser d’admettre ce qui, malgré tout, ne tenait plus compte de nous.  L’irréparable venait de finir ses comptes : David Makusudi n’est plus ! L’apprenons-nous, désarmé, ce soir du samedi  25 avril 2015. David Makusudi est l’un des pionniers de la musique chrétienne dans la province du Katanga. C’est sans doute pour avoir été là bien avant plusieurs, mais aussi et surtout pour ses facultés à rassembler et diriger, que les annales consigneront, au nombre de ses mérites, celui d’avoir été le premier président de l’association des musiciens chrétiens du Katanga.
David Makusudi
La flamme ne se ravivera plus !
David Makusudi se faisait discret dans la musique. Il n’était plus de ceux qui faisaient l’actualité. Pour le grand public, il devenait presqu’un souvenir, souvenir d’une ère où l’artiste était au faîte de ses années de gloire. Sa flamme s’estompait presque. Il l’avait compris et travaillait à la raviver. Cette flamme, il pouvait la rallumer encore fort. On ne l’imaginait pas à l’œuvre. On ne le sentait pas se préparer pour tenter un come back. On ne l’attendait pas, mais qu’il soit venu, il aurait réussi. Car il reste toujours un intérêt pour des gens comme lui. Sa musique, le public en a été comme sevré et il devrait en gardé un désir de vouloir la (re)savourer. David Makusudi s’apprêtait à sortir un album. Et comme par un désir

dimanche 26 avril 2015

Fiston Saï-Saï: L’autre procès…

Le 28 février, la nouvelle sollicite toute oreille. Il y a tout à parier que même les plus discrètes en ont eu vent: « Fiston Mafinga Sese[1], alias Saï-Saï vient d’être incarcéré au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa, pour viol présumé sur mineure ». Imputation subséquemment à laquelle, le comédien est écroué à la prison centrale de Makala. A tous les vents, la nouvelle se répand. On l’apprend par téléphone arabe, à travers les médias traditionnels, à travers Internet…Elle se propage de mille façons, tellement le prisonnier  n’est pas un homme quelconque. C’est une personnalité, un oiseau aux pelages remarquables, un célébrissime comédien, une âme adulée, et particulièrement des plus jeunes. Le 20 mars 2015, le tribunal de grande instance de la Gombe acquitte Fiston Saï-Saï faute de preuves.

Fiston Sai Sai. Source:Voila.cd

Heurt des vues, le procès parallèle
Cet acquittement clos l’épisode judiciaire de l’affaire. Mais le procès parallèle, celui qui fait se heurter les vues, les regards, les opinions, tient encore ses audiences. Ce procès sans arbitre oppose deux opinions. Celle de ceux qui, dans cette affaire de viol présumé, ont dénoncé depuis le début, le complot, la machination contre Fiston Saï-Saï et qui ont accueilli l’acquittement qui l’a conclu comme une victoire, une obstination de la vérité devant le mensonge et l’acharnement.
L’autre vue, est celle de ceux qui ont donné de la voix, déjà des le lendemain de la révélation de la présomption de viol, pour inviter à constater la « bêtise » d’une classe de personnes influentes qui se croit toute permise, une petite bourgeoisie qui excelle en licence et abus d’influence perdant pied dans ses propres écarts. Aussi,

samedi 4 avril 2015

Guelord Songo : « Dieu a élargi mes limites ». Iyo Molongi révisé.

Sa musique force l’admiration et passionne. Sa voix s’invite partout. Molongi, l’une de ses dernières inspirations, fait l’unanimité, il a conquis les allures de chants populaires. Grâce à ce titre, Guelord Songo est aujourd’hui, l’un des musiciens de la musique gospel les plus en vue, les mieux appréciés et les plus écoutés. Cet épisode de réussite vient de lui ouvrir de nouveaux horizons.
Maquette Iyo naza molongi
Katanga Cultura : On vous a toujours connu comme un artiste musicien de Lubumbashi, avec des chansons comme Hors périmètre, et puis tout d’un coup paraît la chanson Molongi, avez-vous été surpris par son rayonnement ?
Guelord Songo : Non. Vous savez, nous sommes des serviteurs de Dieu et nous attendons tout de lui. C’est lui l’inspirateur de Hors périmètre, et voici Molongi, qui nous édifie et édifie tout le peuple de Dieu, du Katanga et du reste du Congo. Je bénis Dieu pour cela. Et donc cela ne me surprend pas, c’est par le moyen de la grâce de Dieu.
Katanga Cultura : Molongi est-ce un single ou le titre éponyme d’un album ?
Guelord Songo : Molongi, fait partie d’un album. Aussi étonnant que cela paraisse, il n’en est pas le titre phare. L’album lui-même

lundi 30 mars 2015

Quand le théâtre renaît, fait rupture et mute

Avez-vous déjà fait l’expérience de ce plaisir-déception, quand, au sortir d’une représentation théâtrale vous vous questionnez : "qu’est-ce que ça raconte ?", incapable de trouver une cohérence aux flots de paroles, de mouvements, de symboles…, dont vous venez d’être le spectateur? Serez-vous stimuler à suivre une représentation théâtrale qui semble vous ignorer ? Quelle réalité se dessine dans votre esprit à l’énoncé de cette paire de mots : Théâtre contemporain ? Si ces questions vous font quelques mystères, rien de plus naturel ! Ces mystères sont bien à la proportion de l’esthétique théâtrale en question, l’esthétique du théâtre contemporain.

Des acteurs de théâtre à Kiwele, Lubumbashi 2014. Source: kyondo Tv
Car le théâtre contemporain est avant tout une esthétique, esthétique comme une singulière de générer, d’agencer et de faire parler les mots, esthétique comme une redéfinition de l’art théâtrale ou encore comme recréation et réexpression de symboles en toute leur infinitude. L’esthétique contemporaine est cette étendue que rien ne borde, insoupçonné   où l’on ballote d’un ressenti de perte et de reprise de repères, étendue comme tout le mystère qu’émerge de cette interrogation : que devient le théâtre classique quand il renaît, fait rupture et mute ?

dimanche 15 mars 2015

FESPACO 2015 : Escarcelle vide pour la RDC ! Nos plus belles réussites se couvrent de poussière


La 24ème  édition 2015 du festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou s’est clôturée ce  samedi 7 mars à Ouagadougou au Burkina Faso. Les annales de cette édition  consigneront la participation bredouille  de deux films congolais en compétition officielle.
Affiche du FESPACO 2015
« Sœur Oyo » et  « Mantuila, un fou de la guitare », respectivement réalisés par Monique Mbeka Phoba et Michée Sunzu Tshimanga, ce sont les deux films qui ont représenté la république démocratique du Congo en compétition officielle de ce 24ème FESPACO. Le film de Monique Mbeka Phoba était en compétition officielle dans la Section Fiction Court métrage à côté de vingt deux autres court-métrages. Il ne pouvait pas lorgner mieux que le Poulain d’Or de Yennenga, le prestigieux prix qui récompense les films de court-métrage ou, à défaut de le conquérir, s’offrir le Poulain d’argent ou celui bronze. « Mantuila, un fou de la guitare » était en lisse dans la Section Documentaire.
Simplement une participation
On espérait le meilleur pour nos porte-étendards, on se satisfaisait d’être représenté en compétition officielle, une satisfaction motivée par le sentiment de se savoir exister d’autant que le FESPACO est le miroir où se reflètent ceux qui existent ou, mieux, ceux qui essayent, qui semblent exister à travers leurs cinémas.Mais de cette édition les annales consigneront simplement une participation et rien de plus. Les films de la RDC n’ont pas reçu le moindre prix officiel.

vendredi 6 mars 2015

Tegra Ntumba : chantre de la fidélité de Dieu



Native de Mokambo, la cité sur la bordure congolo-zambienne, Tegra Ntumba est  de ceux qui ont eu le mérite de grandir dans la chaleur de l’église. C’est dans son église, Nzambe Malamu de Mokambo qu’elle s’échauffe la voix. Il y dirigera la chorale centrale des filles six ans durant avant de s’installer  à Lubumbashi où elle vit depuis l’année 2009. De la fratrie de Momba Yatshi, le célèbre musicien zambien d’origine congolaise, adepte spirituelle de feu Alain Moloto, comme elle l’affirme, Tegra Ntumba est un talent incontestable de la musique lushoise. 
Sœur Tegra Ntumba. Artiste musicienne. Ph:Fils Ngeleka
Katanga Cultura : Vous faites carrière dans la musique. Vous avez déjà un album. On peut se permettre de dire que vous entrain de trouver votre voie. Comment elle commence, cette aventure ?
Tegra Ntumba : Quand j’arrive à Lubumbashi, je devais avoir 16 ou 17 ans, j’étudiais au lycée Wema alors, c’est là qu’une religieuse, madame Ernestine, me remarque  et m’approche pour m’aider à faire mes débuts en  studio. Le projet tournera court malheureusement, il avait buté sur des réserves familiales. J’étais en quatrième des humanités, je vivais chez mon oncle qui n’admettait pas de me voir courir après deux lièvres à la fois. En effet, ma famille me voyait très mal combiner à la fois mes études, qu’elle considérait prioritaire, et la carrière musicale. Je me suis vue obligée d’arrêter le studio au terme d’un seul enregistrement. J’étais bloquée sur ce point-là, mais aujourd’hui j’ai franchi tout cela. Quand reprend l’aventure en 2013, j’ai vite constaté que les choses marchaient mieux qu’avant, j’en ai déduit que le temps de Dieu avait sonné. J’ai vite remarqué une rupture par rapport au passé, ce temps où j’étais pleine d’envie de chanter, d’éditer des chansons mais pendant lequel pas grand-chose ne marchait vraiment. Maintenant, je ne force plus les choses. Quand j’envisage d’enregistrer, de tourner une vidéo, cela me réussi. J’en tire une conviction : c’est le temps de Dieu.
Katanga Cultura : Vous venez de sortir Ami fidèle, votre premier album, pourquoi ce titre ?