Sur Katanga Cultura!

samedi 21 février 2015

24ème FESPACO : deux films de la RDC en compétition officielle



Sœur Oyo et Mantuila, un fou de la guitare, ce sont les deux, et les seuls, films qui représentent la république démocratique du Congo en compétition officielle de la 24ème édition du festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, FESPACO. Réalisés respectivement par Monique Mbeka Phoba et Michée Sunzu Tshimanga, ces films concourent dans deux catégories, « fiction-court métrage », pour le premier et, documentaire pour le second. 

Source: tantiewa.wordpress.com
Les films et leurs réalisateurs

Sœur Oyo dure 23 minutes et 40 secondes. La fiction, tournée en république démocratique du Congo, est une fresque aux saveurs du Congo colonial de la décennie 50. Le film fait émerger de cette époque Godlive, une écolière congolaise qui vit dans un pensionnat et qui « s’occidentalise, suivant le souhait de ses parents »[1]. Ce film est emblématique de l’œuvre de Monique Phoba, une œuvre engagée pour la « reconstruction de la mémoire ». Belgo congolaise, écrivain, journaliste, fille d’ancien diplomate, initiatrice et directrice de festival, Monique Phoba est née en 1962 à Bruxelles[1]. Elle a aussi réalisé Anna l’enchantée, Sorcière la vie !, Entre la coupe et l’élection, Un rêve d’indépendanceRentrer ? Elle est récompensée du prix du deuxième meilleur film documentaire en 1997 au FESPACO pour Deux petits tours et puis s’en vont, coréalisé avec Emmanuel Kolawole.

mercredi 18 février 2015

« L’irrésistible ascension de Moïse Katumbi » à l’affiche du 24ème FESPACO. Le Katanga exigera d’être évoqué

Sur les 48 films que diffusera hors compétition la 24ème édition du FESPACO, figure le dernier documentaire du réalisateur belge Thierry Michel consacré à Moïse Katumbi, sous le titre « L’irrésistible ascension de Moïse Katumbi ». Ce film est au programme dans la section « L’Afrique vue par », la lucarne de la biennale dédiée aux films de long métrage, de court-métrage, documentaires et de fictions des cinéastes du monde entier, et dans laquelle, ceux-ci expriment leurs vues, leurs regards sur l’Afrique. Sans doute, que par delà le personnage central, l’on ne manquera pas de parler du Katanga,  la province dont il est le gouverneur.
Affiche du film de T. Miche. Source: moise-lefilm.com
Le film
Le film est en couleur et  dure 58 minutes, un moyen métrage. Il est sous-titré « Moïse Katumbi, foot, business et politique », il présente Moïse Katumbi comme «  un personnage complexe, un grand équilibriste », dresse de lui « le portrait d’un homme dynamique quand il s’agit de redresser sa province, mais également celui d’un populiste qui multiplie abus de pouvoir et conflits d’intérêt… »,[1] et le décrit aussi comme « allié  et rival » du président Kabila « au point que beaucoup voient en lui un futur président de la RDC ».[2]
Un documentaire à charge
Moïse Katumbi récuse des pants de la substance du film qu’il qualifie de « documentaire à charge »[3]. Dans une interview accordée à Jeune Afrique le gouverneur, Moïse Katumbi, s’avouant respectueux du réalisateur, reproche au film une série « de contrevérités ou de raccourcis (…) il est basé sur des images d’archive, déjà vues dans Katanga Business(…) On y présente des images de 2005-2007,