Sur Katanga Cultura!

lundi 30 mars 2015

Quand le théâtre renaît, fait rupture et mute

Avez-vous déjà fait l’expérience de ce plaisir-déception, quand, au sortir d’une représentation théâtrale vous vous questionnez : "qu’est-ce que ça raconte ?", incapable de trouver une cohérence aux flots de paroles, de mouvements, de symboles…, dont vous venez d’être le spectateur? Serez-vous stimuler à suivre une représentation théâtrale qui semble vous ignorer ? Quelle réalité se dessine dans votre esprit à l’énoncé de cette paire de mots : Théâtre contemporain ? Si ces questions vous font quelques mystères, rien de plus naturel ! Ces mystères sont bien à la proportion de l’esthétique théâtrale en question, l’esthétique du théâtre contemporain.

Des acteurs de théâtre à Kiwele, Lubumbashi 2014. Source: kyondo Tv
Car le théâtre contemporain est avant tout une esthétique, esthétique comme une singulière de générer, d’agencer et de faire parler les mots, esthétique comme une redéfinition de l’art théâtrale ou encore comme recréation et réexpression de symboles en toute leur infinitude. L’esthétique contemporaine est cette étendue que rien ne borde, insoupçonné   où l’on ballote d’un ressenti de perte et de reprise de repères, étendue comme tout le mystère qu’émerge de cette interrogation : que devient le théâtre classique quand il renaît, fait rupture et mute ?

dimanche 15 mars 2015

FESPACO 2015 : Escarcelle vide pour la RDC ! Nos plus belles réussites se couvrent de poussière


La 24ème  édition 2015 du festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou s’est clôturée ce  samedi 7 mars à Ouagadougou au Burkina Faso. Les annales de cette édition  consigneront la participation bredouille  de deux films congolais en compétition officielle.
Affiche du FESPACO 2015
« Sœur Oyo » et  « Mantuila, un fou de la guitare », respectivement réalisés par Monique Mbeka Phoba et Michée Sunzu Tshimanga, ce sont les deux films qui ont représenté la république démocratique du Congo en compétition officielle de ce 24ème FESPACO. Le film de Monique Mbeka Phoba était en compétition officielle dans la Section Fiction Court métrage à côté de vingt deux autres court-métrages. Il ne pouvait pas lorgner mieux que le Poulain d’Or de Yennenga, le prestigieux prix qui récompense les films de court-métrage ou, à défaut de le conquérir, s’offrir le Poulain d’argent ou celui bronze. « Mantuila, un fou de la guitare » était en lisse dans la Section Documentaire.
Simplement une participation
On espérait le meilleur pour nos porte-étendards, on se satisfaisait d’être représenté en compétition officielle, une satisfaction motivée par le sentiment de se savoir exister d’autant que le FESPACO est le miroir où se reflètent ceux qui existent ou, mieux, ceux qui essayent, qui semblent exister à travers leurs cinémas.Mais de cette édition les annales consigneront simplement une participation et rien de plus. Les films de la RDC n’ont pas reçu le moindre prix officiel.

vendredi 6 mars 2015

Tegra Ntumba : chantre de la fidélité de Dieu



Native de Mokambo, la cité sur la bordure congolo-zambienne, Tegra Ntumba est  de ceux qui ont eu le mérite de grandir dans la chaleur de l’église. C’est dans son église, Nzambe Malamu de Mokambo qu’elle s’échauffe la voix. Il y dirigera la chorale centrale des filles six ans durant avant de s’installer  à Lubumbashi où elle vit depuis l’année 2009. De la fratrie de Momba Yatshi, le célèbre musicien zambien d’origine congolaise, adepte spirituelle de feu Alain Moloto, comme elle l’affirme, Tegra Ntumba est un talent incontestable de la musique lushoise. 
Sœur Tegra Ntumba. Artiste musicienne. Ph:Fils Ngeleka
Katanga Cultura : Vous faites carrière dans la musique. Vous avez déjà un album. On peut se permettre de dire que vous entrain de trouver votre voie. Comment elle commence, cette aventure ?
Tegra Ntumba : Quand j’arrive à Lubumbashi, je devais avoir 16 ou 17 ans, j’étudiais au lycée Wema alors, c’est là qu’une religieuse, madame Ernestine, me remarque  et m’approche pour m’aider à faire mes débuts en  studio. Le projet tournera court malheureusement, il avait buté sur des réserves familiales. J’étais en quatrième des humanités, je vivais chez mon oncle qui n’admettait pas de me voir courir après deux lièvres à la fois. En effet, ma famille me voyait très mal combiner à la fois mes études, qu’elle considérait prioritaire, et la carrière musicale. Je me suis vue obligée d’arrêter le studio au terme d’un seul enregistrement. J’étais bloquée sur ce point-là, mais aujourd’hui j’ai franchi tout cela. Quand reprend l’aventure en 2013, j’ai vite constaté que les choses marchaient mieux qu’avant, j’en ai déduit que le temps de Dieu avait sonné. J’ai vite remarqué une rupture par rapport au passé, ce temps où j’étais pleine d’envie de chanter, d’éditer des chansons mais pendant lequel pas grand-chose ne marchait vraiment. Maintenant, je ne force plus les choses. Quand j’envisage d’enregistrer, de tourner une vidéo, cela me réussi. J’en tire une conviction : c’est le temps de Dieu.
Katanga Cultura : Vous venez de sortir Ami fidèle, votre premier album, pourquoi ce titre ?