Sur Katanga Cultura!

lundi 30 novembre 2015

Lubumbashi : Quand l’immoralité s’érige en esthétique…

Déviances notoires, injures inconsidérées, indécence inconséquentes, impudeur, immoralités, grivoiseries… les non-valeurs, telles de nouveaux attirails de l’esthétique musicale, ont la côte dans la musique non-confessionnelle lushoise.  Leur ombre se déroule et croît inexorablement.  . Un peu comme portées sur les ailes de l’air, les chansons teintes de leurs mouchetures jouent presque partout. Elles vous traversent l’oreille sans vous, vous parcourent le tympan, vous happent ….et interrogent. Notre société s’est-elle, à ce point dévoyée ? En tout cas si l’on en juge par le succès que ces chansons amassent.

Photo www.ajonews.info
L’ascension de l’immoralité dont rend témoignage cet article, est quelque peu récente. Il est dans le son. Le son, jusqu’il y a peu, épargné par l’échancrure obscène et immorale qui taraude, voici des lustres, le contenu visuel d’un bon pan de la chanson locale. Dans ma sphère culturelle, il est des musiques dont le contenu sonore passe bien, du point de vue de la moralité, que le visuel. Aussi il est des chansons qui s’écoutent plaisamment en famille qu’elles ne se regardent. Le son était le sanctuaire, la chasse-gardée, non pas qu’il ne contenait guère des déviances morales, mais celles-ci quand elles passaient par la chanson devaient  se lire et se comprendre entre les lignes. C’étaient des évocations absconses, des allusions énigmatiques, des références  quelque peu sibyllines qui exigeaient écoute-réécoutes intéressées et parfois alertes,…pour être dénichées. On les fardait avec artifices, intelligence,... C’étaient des écarts à la morale, au code, à l’admis social que des artistes se permettaient. Liberté de pensée ! On ne paraissait pas (oui paraître !) chanter avec ostentation de heurter le code social. On déviait mais avec art.

jeudi 26 novembre 2015

Guelord Songo : Une fondation pour l’éducation des orphelins.

Vivre avec les orphelins, c’est le nom de la fondation qu’a lancée depuis quelque temps l’artiste de la musique évangélique Guelord Songo. Le concept se propose  de soutenir la rentrée scolaire des enfants orphelins. Pour son lancement, l’artiste a organisé le 12 septembre dernier une action Vivre avec les orphelins. L’opération fait expressément mentions des orphelins mais elle a couvert une variété de  démunis notamment des enfants de la rue et des handicapés mentaux.

Affiche Vivres avec les orphelins
Pour son lancement, l’opération Vivre avec les orphelins est venu en aide à plus de 400 enfants orphelins de 15 orphelinats de la ville de Lubumbashi. Ces bénéficiaires ont été repérés et enregistrés avec le concours de la maison d’accueil Umoja de Lubumbashi.

La campagne a collecté plus de 15. 000 cahiers et des stylos recueillis auprès des bienfaiteurs et à l’occasion d’un concert dénommé Vivre avec les orphelins organisé à cet effet le 12 septembre 2015 au stade Joseph Kabila de la cité Gécamines de Lubumbashi. Le droit d’assister au concert s’obtenait en revanche de deux cahiers et deux stylos. « On a mis la grâce en jeu », nous expliquait l’artiste.  
 Guelord Songo rassure de poursuivre l’action à la prochaine rentrée et se dit enthousiaste de l’entendre aux villes de Likasi, Kolwezi et à d’autres contrées de la RDC. En attendant la prochaine édition de Vivre avec les orphelins, Guelord Songo soutient autant qu’il le peut la maison d’accueil Umoja. « Je suis incapable d’aider ponctuellement les 400 orphelins, faute des moyens, c’est pour cela j’ai accepté d’accompagner la maison d’accueil Umoja avec mes maigres ressources pour permettre aux orphelins de bien manger ».

vendredi 20 novembre 2015

Mical Rose : Usajali, l’hymne à l’optimisme.

Usajali. C’est le deuxième single de Mical Rose, l’étoile montante de la musique urbaine lushoise. Après Ata Kumiza, son premier single qui l’a révélée au grand public local et qui lui a concédé renom, visibilité et attention, Usaji, est une signature de confirmation.
   
Mical Rose. Artiste Musicienne
Quelque peu moins bien lancé et visiblement un peu moins popularisé  que Ata Kumiza, Usajali a modestement résonné au sein du grand public. Pourtant dans l’estime des plusieurs, il est le titre le mieux abouti du répertoire de la jeune chanteuse ; pour sa forme, sans doute, mais surtout pour son discours.  La chanson est un hymne à l’optimisme à l’image de son titre.
Usajali, traduisez : T’en fais pas ! Te fais pas de souci ! Perds pas espoir ! Tout est possible… Des propos et des figurés peuvent allonger le champ sémantique, mais tout confluera vers un mot : optimisme.
Usajali comme une invitation à danser même quand la musique est arrêtée. La chanson est faite des notes d’espoir et des accords de foi pour célébrer une vie feutrée des couleurs d’espoir et animée de l’envie de pouvoir encore. Elle se chante pour confesser que tout peut changer, que demain peut être le meilleur jour de la vie, que rien n’est permanent dans la vie, même pas nos déséquilibres.

lundi 16 novembre 2015

Art Moustache : « Sans l’art, moi je ne vis pas ! »

L’artiste est de plus en vue en ce moment à Lubumbashi. Et comment le caser du point de vue artistique ? Comment le présenter ? Têtu de prestige et de complexité, son portrait résiste à la brièveté et frappe d’embarras. Si, la mémoire claire ou marginale, vous ne vous reconnaissez pas avoir joui de son art ou mordu à son savoir-faire… Patience ! Il se peut que le destin vous ait listé parmi ses prochains admirateurs. Art Moustache, l’artiste se dévoile à cœur.  
  
Art Moustache. Artiste  
Katanga Cultura : Comment vous présenter à l’intention de ceux qui vous liront pour la première fois
Art Moustache : Moustache est un artiste tout court. Je fais la photographie, l’art plastique qui englobe la peinture, la sculpture, je suis aussi réalisateur,  dans ce domaine je fais des clips vidéo artistiques et je planche sur un projet de réalisation d’un film de court métrage cinématographique. Voilà un peu présenté Moustache pour ceux qui ne me connaissent pas.
Katanga Cultura : Comment votre histoire avec l’art a-t-elle commencé ?
Art Moustache : Je suis né artiste, je peux le dire. Tout petit je dessinais, je sculptais. J’étais capable de sculpter un noyau d’avocat pour donner corps à un masque. Je me servais des instruments comme ça. Ceux qui me voyaient faire me disaient « tu fais des choses bizarres ! ». Je fais beaucoup des déplacements, notamment dans la famille de ma mère. Cela m’a aidait à faire des rencontres, à côtoyer des gens différents, des comportements différents qui m’ont conforté dans mon élan de me diriger vers l’art. Sans l’art, j’aurais pu jamais montrer au monde ce qu’a été ma vie, mon passé. Voilà qui me fait dire que j’ai du sang d’artiste qui est uni en moi. Personne d’autre dans ma famille n’est artiste; mon père est businessman, mon grand père était dans l’armée, il y’en a qui étaient chasseur du côté de ma mère. Ainsi quand j’ai grandi et que devais me décider sur le choix de mes études, je me suis dis que l’Académie des beaux-arts me convenait mieux. J’étais déjà artiste avant même d’intégrer l’académie, mais celle-ci m’a appris à travailler dans les normes générales de l’art. Le mélange de ce potentiel naturel et ces études ont fait de moi l’artiste que je suis aujourd’hui avec plein de performances dans la vie.

jeudi 5 novembre 2015

Festival Le temps du théâtre 15ème édition : Le spectacle théâtral dans son prestige et sa diversité !

Le Centre d’Animation Théâtrale de Lubumbashi, CATHEL en sigle, organise du 7 au 14 novembre 2015 à l’Institut Français, Halle de l’Etoile, de Lubumbashi la 15ème édition du festival Le Temps du Théâtre.


Affiche de la 15ème édition
 Créé depuis l’année 2001, le festival est l’un des plus réguliers de la RDC. Sa tenue est pour le monde du théâtre  l’opportunité privilégiée d’expression, de formation et de rencontres professionnelles. Pour la qualité de sa programmation, sa stabilité et son organisation, Le temps du Théâtre  s’est bâti une réputation de tribune théâtrale de prestige.

L’essentiel des représentations de cette édition se tiendra à l’Institut Français de Lubumbashi, la Halle de l’Etoile. Par souci de favoriser une large participation du public et pour les commodités de certaines représentations, cette 15ème édition programme deux spectacles hors-le-mur qui seront accueillis par les facultés de Droit et des Lettres et sciences humaines de l’Université de Lubumbashi.

Cette quinzième édition donnera à voir à apprécier six compagnies théâtrales de Lubumbashi, Mufwankolo, Seringu’Art, Les Albatros, Mulao, Synergie Salée Drama et La Griffe. Le festival accueille aussi les compagnies  TACCEMS et PUM Théâtre de la ville de Kisangani.