Le 28 février, la nouvelle sollicite toute oreille.
Il y a tout à parier que même les plus discrètes en ont eu vent: « Fiston Mafinga Sese[1], alias Saï-Saï vient d’être incarcéré au Centre pénitentiaire
et de rééducation de Kinshasa, pour viol présumé sur mineure ». Imputation
subséquemment à laquelle, le comédien est écroué à la prison centrale de Makala.
A tous les vents, la nouvelle se répand. On l’apprend par téléphone arabe, à
travers les médias traditionnels, à travers Internet…Elle se propage de mille
façons, tellement le prisonnier n’est pas
un homme quelconque. C’est une personnalité, un oiseau aux pelages remarquables, un célébrissime comédien, une âme adulée, et particulièrement des plus
jeunes. Le 20 mars 2015, le tribunal de grande instance de la Gombe acquitte Fiston
Saï-Saï faute de preuves.
Fiston Sai Sai. Source:Voila.cd |
Heurt des vues, le procès parallèle
Cet acquittement clos
l’épisode judiciaire de l’affaire. Mais le procès parallèle, celui qui fait se
heurter les vues, les regards, les opinions, tient encore ses audiences. Ce
procès sans arbitre oppose deux opinions. Celle de ceux qui, dans cette affaire
de viol présumé, ont dénoncé depuis le début, le complot, la machination contre
Fiston Saï-Saï et qui ont accueilli l’acquittement qui l’a conclu comme une
victoire, une obstination de la vérité devant le mensonge et l’acharnement.
L’autre vue, est celle
de ceux qui ont donné de la voix, déjà des le lendemain de la révélation de la
présomption de viol, pour inviter à constater la « bêtise » d’une
classe de personnes influentes qui se croit toute permise, une petite
bourgeoisie qui excelle en licence et abus d’influence perdant pied dans ses
propres écarts. Aussi,