Il
est de ceux qui donnent le ton, ceux qui, à leurs rythmes, font chanter et
danser la province du Katanga. Agressivo
Accompaniero a conféré avec nous. La jeune coqueluche de la scène musicale
lushoise planche sur un album, le premier de sa carrière. Nous l’avons d’ailleurs
rencontré en studio. Dans cette entrevue, nous évoquons sa grande actualité, son
album bien sûr.
Katanga
Cultura : Comment se fait
la rencontre avec la musique ?
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Agressivo Accompaniero, artiste musicien. Ph. F. Ngeleka |
Agressivo : La musique est pour moi un don. Même si cela
ne fait pas longtemps que je la pratique comme une carrière, elle me charme depuis
ma prime enfance. Mon engrangement s’y manifeste vraiment quand j’ai fini mes
études ; c’est une fois libre des obligations scolaires que j’embrasse une
carrière solo à proprement parlé mais je chante depuis très longtemps. Je suis
né avec la musique dans les veines.
J’ai fais mes débuts dans le rap à
Kinshasa. Quand je débarque à Lubumbashi, l’objectif c’est d’y pour poursuivre
mes études, mais telle une ombre, ma passion pour la musique m’anime toujours. Le premier groupe dans lequel je chante
devait s’appeler « Di rochette », l’anecdote a tellement vieilli dans
l’esprit que je sais plus si c’était celui-là le nom. Ce groupe, je le fonde
avec quelques amis zambiens. Avant de me convaincre à l’idée de faire cavalier
seul, j’ai intégré quelques orchestres locaux dont celui de Saufa Ier et le
groupe Les Stars qui a été lancé par quelques dissidents de Wenge Tonya Tonya
d’Adolphe Dominguez.
Katanga
Cultura : Nous
savons que ta plus grande actualité est la préparation de ton album, y
reprendras-tu tes anciennes chansons, celles qui t’ont révélé au grand public
ou…
Agressivo : Non ! Vous savez nous avons un problème
à Lubumbashi, je ne connais un seul artiste qui ait déjà sorti un album. Je
m’explique : quelqu’un ne peut pas prétendre avoir sorti un album alors
qu’il compile des chansons actuelles avec de vielles. Vous trouverez sur
certains albums qui sortent aujourd’hui des chansons qui ont été publiées
depuis 2005 ! Un album c’est des nouvelles choses, ce n’est pas un
ensemble d’annexes. On ne peut pas prétendre sortir un album alors que les
chansons qui doivent le constituer tombent à compte goutte, c’est comme qui
dirait l’album sort et ressort à chaque édition d’une chanson, non! Je
n’ai jamais sorti un album, celui que je prépare sera le premier de ma carrière
et les chansons qui vont les constituer seront toutes inconnues du grand public.
Katanga
Cultura : Comment
l’appelleras-tu, cet album?
Agressivo : Je ne lui ai pas encore trouvé un nom, au
stade où j’en suis, je préfère encore taire les titres qui vont le constituer,
armez-vous de patience, le temps répondra à la question !
Katanga
Cultura : Quand
comptes-tu le sortir ?
Agressivo : J’envisage de le sortir courant 2015, entre février et mars.
Katanga
Cultura : Y
collaboreras-tu avec d’autres artistes ?
Agressivo :
J’espère y faire quelques
featurings mais avec des artistes que je ne peux pas annoncer maintenant. Avec
moi c’est comme ça, j’ai la manie de ne pas faire de grosses annonces, je
préfère surprendre mon public.
Katanga
Cultura : Quelqu’un
produit cet album ?
Agressivo : Oui, j’ai plein de personnes qui me
soutiennent…
Katanga
Cultura : Est-ce qu’il
existe un producteur ? Quelqu’un qui prend en charge financièrement
l’album ou que ce sont des mécènes?
Agressivo : Au fait, il n’y a personne qui soutien
exclusivement le coût de la fabrication de cet album, je suis plutôt appuyé par
des mécènes, des personnes qui aiment et qui, par conséquent, appuient
matériellement ce que je fais. Je prévois par exemple de tourner mes clips en
Tanzanie, à Kinshasa et à maints endroits, il faut des moyens, c’est en cela
notamment que je me fais aider ! Il n’existe pas encore de producteur à
Lubumbashi hormis Dhédhé Mupasa. C’est lui devait produire mon récent single « Landa Kufa » (Traduisez simule
la mort ou feind de mourir), malheureusement le projet a tourné court du
fait des problèmes qu’il a connus.
Katanga
Cultura : Quelles sont
les nouvelles couleurs dans lesquelles Agressivo entend se révéler au public
sur le prochain album ?
Agressivo : Les nouvelles couleurs seront beaucoup plus
les styles de musique que j’y expérimente. Je signerai une chanson au style
ragamuffin, deux aux envolées folk. Mon public m’a découvert sur des styles
comme le RNB (Dunia inapotea)(traduisez
le monde va à la dérive), le Coupé Décalé zambien (Butshungu(traduisez amertume, au sens de saveur) et Landa kufa) ou encore le demi-saccadé (Vuala ko bien)(traduisez habille-toi décemment).
Le public aura le plaisir de découvrir certains visages de grands artistes
congolais, de Lubumbashi tout comme de Kinshasa, que j’inviterai à chanter avec
moi.
Katanga
Cultura : Dernier mot
Agressivo : Mon message aux mélomanes est que Agressivo accompaniero,
actuellement on appelle « Wantazi », je prépare de très bonnes
choses, très importantes que celles sur lesquelles ils m’ont découvert. Cette
fois, je me bats pour montrer plus que je n’ai montré jusque-là tout cela pour
le grand bonheur de mes fans. Je lance, bientôt avant le mois de décembre un
titre promotionnel. L’album que je leur annonçais sera bientôt prêt. Je jure de
ne décevoir personne.
Katanga
Cultura : Que veut dire
Wantazi ?
Agressivo : Le premier, mwenye
bulongo !
Propos recueillis par Fils Ngeleka
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