Sœur Oyo et Mantuila,
un fou de la guitare, ce sont les deux, et les seuls, films qui
représentent la république démocratique du Congo en compétition officielle de
la 24ème édition du festival panafricain du cinéma et de la
télévision de Ouagadougou, FESPACO. Réalisés respectivement par Monique Mbeka
Phoba et Michée Sunzu Tshimanga, ces films concourent dans deux catégories,
« fiction-court métrage », pour le premier et, documentaire pour le
second.
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Source: tantiewa.wordpress.com |
Les films et leurs réalisateurs
Sœur Oyo dure
23 minutes et 40 secondes. La fiction, tournée en république démocratique du
Congo, est une fresque aux saveurs du Congo colonial de la décennie 50. Le film
fait émerger de cette époque Godlive, une écolière congolaise qui vit dans un
pensionnat et qui « s’occidentalise,
suivant le souhait de ses parents »[1]. Ce
film est emblématique de l’œuvre de Monique Phoba, une œuvre engagée pour la
« reconstruction de la mémoire ». Belgo congolaise, écrivain,
journaliste, fille d’ancien diplomate, initiatrice et directrice de festival,
Monique Phoba est née en 1962 à Bruxelles[1]. Elle a
aussi réalisé Anna l’enchantée, Sorcière la vie !, Entre la coupe et l’élection, Un rêve d’indépendance, Rentrer ? Elle est récompensée du
prix du deuxième meilleur film documentaire en 1997 au FESPACO pour Deux petits tours et puis s’en vont,
coréalisé avec Emmanuel Kolawole.