Sur Katanga Cultura!

lundi 28 juillet 2025

Solidarité Congo, le chœur pour la paix et la résilience

Dans la lignée des initiatives visant à attirer l’attention sur la tragédie de la guerre et à mobiliser un soutien en faveur des enfants victimes en RDC, le concert Solidarité Congo, organisé le 22 avril 2025 à Paris, restera un événement sans précédent. Jamais une initiative n’avait suscité une aussi forte affluence, un tel élan de soutien et une visibilité médiatique aussi importante.


Près de 30 artistes, d’horizons divers se sont succédé sur les planches. Jamais un concert en faveur du Congo n’avait réuni un nombre aussi impressionnant de grands noms de la musique. Chacun, fort de son aura, de sa voix et de sa tessiture, s’est allié à la symphonie de la solidarité. Plus de 300 000 euros récoltés en faveur des enfants victimes de la guerre de l’est de la RDC. Une diplomatie alternative par la culture.

Solidarité Congo a, au gré des mélodies et des harmonies, ouvert les cœurs du monde à l’une des plus grandes tragédies de notre temps, soulevé les montagnes de l’indifférence politique et idéologique, et semé les graines de la sympathie.

C’est là une forme de diplomatie alternative qui se déploie en marge des manœuvres politiques formelles. Là où la politique recherche des alliés autour des tables de négociation, la culture en trouve plus d’un dans l’arène des chœurs et des harmonies, créant, au-delà des clivages, une mélodie d’unité et de solidarité pour la cause du Congo. C’est une preuve éclatante, s’il en fallait une, que la plus belle voix du Congo est d’abord celle de sa culture. La culture comme ciment d’une nation qui clame son intégrité et qui refuse de se taire.



La culture comme force et ferment de résilience


Cette initiative illustre de manière éclatante la singularité et la profondeur de la richesse de la culture congolaise, et ce dans un pays où les motifs de fierté s’amenuisent sous le poids du sous-développement et des défis multiples. Le concert est le symbole d’un Congo qui se relève par la force de sa culture, son trésor le plus précieux.

Sur l’autel de notre pauvreté et face aux défis et difficultés multiformes que connaît la RDC, cette culture congolaise a parfois fait l’objet de railleries, réduite à la caricature d’un peuple insouciant, uniquement voué au chant et à la danse, et jugé incapable de bâtir son propre bien-être. William Ruto, le président kenyan, opinait moqueusement à propos des Congolais disant :


lundi 17 septembre 2018

Kinshasa : Le management artistique. A l'aune de l'expérience de Celoa Diakese

Il est un secteur clé de la gestion et de la vie d’une carrière d’artiste musicien. Le management participe notamment de la percée d’une carrière. C’est pour ponctuer cette vertu que, Didier Court, entrepreneur et manger, disait « Manager, c’est faire émerger l’intelligence collective. Les maître mots : co-création, co-production, co-équipiers ! ». Le management musical est la gestion de la carrière d’un artiste. Regard sur ce métier particulier dans le domaine de la musique à l’aune de l’expérience Celpa Diakiese.
Ndlr : Cette interview a été réalisée en mai 2017.
Photo d'illustration - M Joe - Artiste musicien- Crédit photo : Fils Ngeleka
Katanga Cultura blog : Comment es-tu arrivé dans le management musical ?
Je suis née avec. J’aime beaucoup la musique. Je suis née dans une famille où ma mère et mes tantes  chantaient dans une chorale. J’ai grandi dans cette atmosphère de la musique classique. En grandissant, je sentais cette envie de me mettre dans l’art, et spécialement dans la musique. Je suis licenciée en communication des entreprises. J’ai voulu associer mes études à mon domaine de passion qui est la musique. Je ne sais pas dire exactement comment je suis arrivée dans le management musical. C’est comme quand l’on est artiste, on ne se demande pas comment on l’est devenu. On naît artiste.

lundi 7 mai 2018

A Lubumbashi, le titre «Ville créative Unesco» pour du beurre !


« C’est pour du beurre ! », me confiait Elvis dans une interview, au lendemain de l’élévation de la ville de Lubumbashi au rang de ville créative Unesco en 2015. Ils sont nombreux à Lubumbashi, les artistes qui comme Elvis, n’ont jamais cru en l’engagement de leur ville à appliquer une politique culturelle volontariste dans le domaine.
Tunnel SNCC - Ville de Lubumbashi Photos : www.habarirdc.net

Artiste, j’avoue ne pas y avoir cru un temps, moi non plus. L’écologie socio-politique dans mon pays nous laisse souvent dubitatifs. Nos politiques sont trop souvent englués dans des préoccupations politiciennes pour s’encombrer des soucis de culture ! Après tout, l’expérience nous a rendus précautionneux et mesurés dans nos attentes. Nous sommes devenus sceptiques de fait. C’est notre antidote contre les parjures et les déconvenues ambiantes.