L'Asbl Congo miroir et le
collectif Kwamusha organisent, du 16 au 17 octobre au Musée national de
Lubumbashi, la deuxième édition du Salon culturel. Ce rendez-vous culturel se
tient sur la thématique "Diversité culturelle, fer de lance d'une Afrique
au cœur du 21ème siècle". Dans les lignes qui suivent, Tshiza Jean-Louis,
responsable de communication de l’Asbl Congo Miroir et du Collectif Kwamusha,
circonscrit avec nous les contours de l'événement.
Katanga Cultura: Pour celui
qui entend pour la première le concept Salon Culturel, qu'est-ce qui devrait
résonner dans son esprit?
Affiche de la 2ème édition |
Tshiza Jean-Louis: Le concept Salon Culturel est venu d'une réflexion
qu'on a faite avec les amis avec qui nous avons fini ensemble à l'université
par rapport au phénomène de mondialisation que nous subissons à cette ère du rebondissement de
l'acculturation qui est favorisé par le brassage culturelle. Nous avons
réfléchi sur le retour à nos repères. Aujourd'hui on ne peut mieux s'assumer
qu'à travers sa culture. Confucius l'a dit, il y a 2. 600 ans, que vous pouvez
détruire l'économie et l'armée d'un peuple, celui-ci se redressera, mais lorsque
vous détruisez sa culture, il ne se redressera jamais.
Katanga Cultura: La
thématique de cette édition, "diversité culturelle fer de lance d'une
Afrique au cœur du 21ème " est-elle liée à un contexte?
Tshiza Jean-Louis: L'Afrique est le centre de toute la mutation que nous
vivons aujourd'hui. Nous vivons le phénomène du réchauffement climatique à
travers l'exploitation sauvage de nos ressources naturelles. Et c'est l'Afrique
qui pourrait être la cause de la "troisième guerre mondiale". Nous
savons que c'est l'Afrique qui a la première réserve d'eau du monde, vous
connaissez l'importance de l'hydraulique; le Congo est la deuxième réserve des
forêts, après l'Amazonie. Il y a de quoi réfléchir sur cette réalité parce que
l'Afrique doit s'assumer dans la mondialisation aujourd'hui à travers ses
valeurs et sa nature.
Katanga Cultura: En quoi
cette édition est-elle différente de la première, que peut être certains de
ceux qui vous liront ont vécue?
Tshiza Jean-Louis: Comme l'année passée, on ne peut pas parler de la
culture sans parler des communautés de bases, nous les appelons les associations
socioculturelles qui sont des regroupements des ethnies et des tribus. Ces
plateformes viennent exposer leurs cultures, culture entendue comme cette
manière de répondre à ses besoins fondamentaux; cette manière d'exprimer ses
sentiments, ses idées et de manifester sa croyance. Chaque peuple ayant sa
manière de répondre à ses besoins, c'est ainsi que nous aurons l'opportunité de
voir les mets traditionnels, l'art culinaire de différents peuple. Ce salon est
aussi l’opportunité de savoir comment ses dynasties naissent, se fondent et
initient. Au delà cet aspect, nous avons fait appel à différents acteurs
socioculturels, c'est pourquoi nous travaillons avec le musée qui est un repère
non négligeable de la culture de notre pays. On ne peut parler de la culture
sans associer ceux qui pratiquent l'art de manière la plus traditionnelle
possible. Nous avons joint à cette édition les artisans du marché d'art de
Kalukuluku qui viendront exposer et vendre leurs œuvres. Nous avons voulu nous
démarquer en montant une exposition nommée "Visages et mémoires de
l'Afrique". L'exposition passe en revue les personnalités et les époques
qui ont marqué notre continent de l'avant colonisation à aujourd’hui; les
personnalités de la taille de N'krumah, Mandela, Lumumba,... et des époques
telles que les Caoutchouc rouge, Les printemps arabes, les dictatures. On fait
appel aux artistes indépendants ainsi que ceux qui travaillent avec des corporations
organisées pour que les gens réfléchissent sur notre histoire et probablement
sur notre destin.
Katanga Cultura: Tout ce
programme pour deux journées, ne risquez-vous pas de compression ?
Tshiza Jean-Louis: Nous ne sommes pas un événement exclusivement festif.
La première journée nous tenons notre conférence sur la thématique principale
du salon. Les responsabilités sont partagées par rapport au phénomène d'acculturation
c'est ainsi que nous faisons appel à quelques écoles qui sélectionnent des
élèves pour participer aux conférences scientifiques sur des thématiques bien
choisies. Ce sont des conférences interactives faites d'échanges entre les
orateurs et les participants
Katanga Cultura: Un dernier
mot
Tshiza Jean-Louis: Salon culturel comme notre slogan "partageons,
découvrons", on a toujours dit que la plus belle femme du monde ne peut
donner que ce qu'elle a mais nous, nous avons ajouté "pourvu que ce
qu'elle donne ait de l'importance pour celui qui reçoit". Alors le salon
culturel est ouvert à toutes les communautés, lushoises, congolaises et
étrangères qui vivent et viennent
exposer.
Katanga Cultura: Merci beaucoup
Tshiza Jean-Louis: C'est moi qui vous remercie
Propos recueillis par Fils
Ngeleka
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