Qu’elle eut pu s’exprimer, notre musique
confierait à son sujet avoir perdu une des ses valeurs sûres. Solfège était de
ces belles voix incontournables et emblématiques de la musique du Katanga. Son
histoire était belle et bien engagée pour se conclure aussi brusquement et
tragiquement. Je ne m’imaginais pas en venir aujourd’hui à l’abréger à ces
seuls grands traits, je l’espérais plus longue encore !
Nana Solfège |
Née le 1er janvier 1984, Nana
KanzaYumba dite Solfège
est la sixième d’une fratrie de onze enfants. Elle fait ses études primaires et
secondaires à l’institut Njanja et
obtient un diplôme d’Etat en Math-Physique. Subséquemment, Nana entreprendra,
sans aller au bout, des études supérieures à l’institut supérieur
d’informatique Salama de Lubumbashi. Sa passion pour la musique remonte à depuis
son très jeune âge. Très tôt, sa belle voix lui vaut le mérite de chanter dans
la chorale de sa paroisse. Elle est de la veine de celles et ceux qui ont reçu
le don de la chanson. Son habileté vocale, elle en prend conscience et s’en
éprend de bonne heure. Elle s’y applique et parfait son potentiel à la faveur
de rencontres et d’expériences diverses. L’élan lui fait pousser la porte de la
Fédération des musiques chorales du Katanga. La musique a toujours été une
constante de sa vie, une flamme pour laquelle elle s’est obstinément battu et
qui n’a ni baissé dans l'estime ni pris une seule ride dans son appréciation.
« Elle aimait bien s’habiller mais la musique c’était son truc. Elle est
née et a grandi avec », me confiait un membre de sa famille.