Son cru n’est
pas toujours de ceux qui figent et qui mobilisent les regards. Mais elle est profonde
et attachante. Elle est du moule d’un brio insoupçonné ; la dernière-née d’un
réalisateur dont la stature de l’esthétique a forcé le privilège du mérite de
la deuxième meilleure fiction à la 5ème
édition du festival Cinétoiles. Sublime
Sacrifice, la série est sortie officiellement le 7 février
dernier à Kolwezi.
Affiche de la 3ème saison. |
C’est un attelage de gestes d’abnégation. Il y a
peu, comme pour résumer le propos de son œuvre, l’auteur me confiait « Le sacrifice rentre dans tout
parcours avant d’accéder au bonheur ». La toile dramatique de la série
est portée par les destins héroïques de deux étudiants, Chris et Rita. Chris
est de famille modeste. Il se saigne, l’irresponsabilité de son père l’y
obligeant, pour pourvoir aux besoins de sa famille. Rita, dont il croise le
destin, est de bonne famille. Elle solidarise
avec le jeune homme, l’appuie sans défaillir. « Elle épaule l’homme dans la charge de ses études et refuse
toutes les propositions trébuchantes de mariage qui lui sont faites, renonçant
à certains intérêts personnels(…) Ils cheminent ensemble et finissent leurs
études», explique le réalisateur. La solidarité, la bonté et les preuves de
leur sacrifice mutuel génèrent bientôt
un amour profond et dévoué.
L’écho social
Sublime sacrifice égrène à travers et au-delà de Chris et Rita, ses
principaux héros, une variété de thématiques. Le droit de l’enfant, l’éducation,
le mariage précoce, le mariage forcé, la justice et la démocratie sociales… une
diversité thématique en écho aux défis sociaux. Aussi Sublime sacrifice est-il plus
qu’une série, mieux qu’une œuvre de plaisance, bien mieux qu’un film supplémentaire
dans la filmographie de Doux-Doux Maloba.
Il est un regard, une peinture, une critique sur notre société.
L’armature
Affiche de la 2ème saison. |
Sublime Sacrifice est une armature de seize épisodes répartis sur
trois saisons. Tournée dans la ville
de Kolwezi, au Lualaba,
la série a été écrite et réalisée par Doux-Doux Maloba. Elle est, après Ma
récompense, la deuxième série dans l’attachante filmographie du
réalisateur. Ma récompense aurait du précéder Sublime Sacrifice. « Le sacrifice devait précéder la
récompense. J’ai du inverser par rapport à certaines réalités face auxquelles
je m’étais retrouvé », indiquait D. Maloba.
Le film est déjà disponible sur DVD dans les villes
de Kolwezi et Likasi, et
prochainement à Lubumbashi.
A la faveur d’un partenariat promotionnel, Sublime Sacrifice est diffusé sur
les écrans de Palmier Télévision à Kolwezi, et Alfajiri à Likasi. Son
réalisateur espère trouver d’autres diffuseurs à Lubumbashi et ailleurs en RDC.
Une série
sacrifice
C’est au bout d’une année d’âpres efforts que le
projet de la série s’est concrétisé. La réalisation d’une œuvre d’aussi grande exigence
est un gros parcours du combattant dans le contexte de la ville de Kolwezi. La
culture y loge à l’enseigne des laissés-pour-compte. Le sacrifice de Sublime
Sacrifice n’a pas été que dans les destins de ses personnages mais
encore dans le fonds de la Compagnie
d’Arts Dramatique la Pléiade, la structure de D. Maloba, avec le
financement de laquelle la série a été façonnée.
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