Sur Katanga Cultura!

mercredi 28 octobre 2015

Freddy Wazabanga Panoramix : Rétroviseur, l’album qui fait date !

Vendredi 23 octobre 2014. Le jour vous évoque-t-il quelque chose de notable ? …Il n’a été peut être qu’une date, une succession d’heures, rien de  marquant ! Pourtant dans la jeune carrière de Freddy Wazabanga, il fera date ! C’est le jour où l’artiste publiait Rétroviseur, le premier album de sa carrière. L’événement s’est déroulé à Yoyo Lounge à Lubumbashi. Le programme de ce lancement prévoyait la sortie officielle de l’album, le play back et la vente du Cd.
Affiche de l'album
  
Ancien musicien du Wenge de Adolphe Dominguez puis de Oli5, Freddy Wazabanga s’était découvert sa vision. Aussi s’était-il retiré de Les Stars, le dernier orchestre dont il était membre. Rétroviseur est les prémices de sa nouvelle destination, une carrière en solo. Depuis quelque temps, cet album était des plus annoncés à Lubumbashi. Dans une interview accordée à Katanga Cultura, Freddy Wazabanga expliquait largement l’idée et les conditions de la fabrication de l’album.
Dans l’esprit de l’auteur, le titre Rétroviseur résonne comme ce regard au passé pour ajuster son pas. « J’ai regardé d’où je venais, (…) essayé de maintenir de bonnes choses de mon parcours pour en faire ma source de motivation », nous confiait-il.

Festival du rire 4ème édition: Les confidences des lauréats. Entretien croisé.

Initialement prévue pour se dérouler du 3 au 4  septembre 2015, la 4ème édition du Festival du rire s’est tenue du 2 au 3 septembre à l’Institut français de Lubumbashi . Le CELTRAM, organisateur du festival, l’a avancé d’une journée pour éviter de faire coïncider sa clôture avec un match de football d’envergure et de vive effervescence  qui impliquait le TP Mazembe, l’un des clubs locaux les plus populaires, à Lubumbashi. Cette 4ème édition du festival du rire a vu la consécration de Loïc-Satellite Nyembo, Jo Ngeleka et Solange Munene, respectivement premier, deuxième et troisième humoriste. Loïc-Satellite, Jo et Solange, ont partagé avec Katanga Cultura leur participation, la joie de leurs palmes et leur regard sur le festival du rire de Lubumbashi.


De gauche à droite Loïc-Satellite Nyembo, Jo Ngeleka et Solange Munene
Katanga Cultura: Honneur au plus méritant, Satellite c'est toi le grand lauréat de cette 4ème édition, veux-tu te présenter à l'intention de ce grand public qui ne te connait pas beaucoup?
Satellite: Je m'appelle Satellite, de mon vrai Nyembo Lupika Loïc. Satellite Mwana Mulume est donc mon  nom de scène. Je ne m’attendais pas. Je participais à cette édition comme tous les autres candidats. Le jour de ma prestations, j'ai eu des doutes même sur la comédie que j'allais présenter. J'avais aussi un problème de voix que j'entendais régler en me servant d'un microphone. Je me suis ravisé parce que, m'a-t-on dit dans les coulisses, le jury me retrancherait des points. Et puis, je suis monté sur scène et j'ai fait le show. A ma descente, j'ai rencontré madame Solange Ngeleka qui m'a dit "Pourquoi tu craignais, tu as fait un très beau spectacle !" J'ai assisté, par après à des prestations qui m'ont fait beaucoup douter sur mes chances, notamment celle de Jo Ngeleka, qui a failli m'arracher le trophée. J'ai tremblé de voir, pour la première fois de ma vie, des professeurs de la taille de Jacky Mpungu, Fabien Kabeya, Christian Nkunda, Huit Mulungo, se réunir pour me décerner ce prix, c'est-à-dire que je l'ai vraiment mérité.

jeudi 22 octobre 2015

Gustave Fundi Mwamba : 2xfou. Sur le pas de son premier long métrage.

Artiste talentueux, Gustave Giresse Fundi Mwamba, dit FM, est un des cinéastes lushois les plus doués de sa génération. Licencié en art du spectacle de l’université de Lubumbashi et plusieurs fois consacré lauréat de quelques festivals locaux du court-métrage, son inventivité et son génie forcent l’admiration. L’artiste est sur le pas de son premier long métrage. Il a choisi de l’intituler 2xfou. Le film a été tourné en français et  sera sous-titré en anglais. FM nous a fait l’honneur d’en parler sur Katanga Cultura.
Gustave Fundi Mwamba. Réalisateur du film.

Katanga Cultura : De quoi l’idée de 2Xfois est-elle partie ?
Gustave Fundi Mwamba : Elle est partie des choses que nous vivons. Actuellement en RDC, le voyage en Chine est en vogue. Il y a énormément de personnes qui voyagent en Chine pour raison de commerce. C’est de là qu’est partie l’idée. Des jeunes garçons, fils d’un commerçant qui voyagent en Chine, contractent des dettes sans retenue. A l’occasion d’un moment difficile, leur père, ne supportant plus de continuer à rembourser des dettes,  les oblige à se trouver de bonnes occupations et à faire quelque chose de leur vie. Les jeunes gens n’ont qu’une journée, chacun, pour trouver quelque chose à annoncer au retour de leur père. Et, à mesure qu’ils recherchent des solutions, ils créent de nouveaux problèmes. 2xfou est le produit des histoires qu’on m’a racontées, des rumeurs des quartiers, …des petites histoires que j’ai associées et dressées en un fil conducteur.

dimanche 18 octobre 2015

Carolle Maloba : Arme fatale, autour de l’avant-première.

Arme fatale c’est le titre du dernier court métrage de la réalisatrice Carolle Maloba de la RDC. Le film parle d’un sujet socialement sensible, l’homosexualité,  à travers un pan de la vie de Sharby, le personnage principal. Sharby se trouve sous le feu de deux amours antinomiques, celui de Barex, son voisin hétérosexuel, et Prudence son amie, homosexuelle. L’épilogue de Arme fatale voit la mort des personnages principaux, fauchés par l’envie passionnelle de préserver l’amour et le dégoût de le perde. Le film a été projeté en avant -première le 11 octobre dernier en présence de la réalisatrice et des comédiens dans le cadre de la 4ème édition de la Biennale de Lubumbashi. Dans les lignes qui suivent, nous revenons, avec Carolle Maloba, sur quelques aspects de cette œuvre.
  
Affiche du flm
Katanga Cultura : Votre film porte sur un sujet sensible à savoir l’homosexualité, avec quel objectif l’avez-vous réalisé ?
Carolle Maloba : Ce qui m’a amenée à travailler sur cette thématique c’est le constat que la  situation existe. Ne soyons pas hypocrites, la situation existe et il faut qu’on en parle. L’homosexualité prend de l’ampleur chez nous, les enfants, les adultes sont dedans. Je ne suis ni pour ni contre les homos. Le film est basé sur un sujet qui m’est tombé dessus. Je voulais m’interroger sur mon regard sur le sujet, est-il positif ou négatif ? Alors je veux aussi écouter les autres. Qu’en pensent-ils ? Regardent-ils la même chose que moi ? Je n’ai pas de position sur la question. J’ai voulu écouter les autres pour me faire ma propre compréhension sur une situation que je vois beaucoup. Je respecte le choix et les orientations de l’amour de chacun. Je m’interroge aussi s’ils existent des lois par rapport à cela. La société dit non, on les accule et tout ça mais après ces gens-là doivent vivre.

jeudi 15 octobre 2015

Salon culturel 2ème édition: Partager et découvrir la diversité culturelle !

L'Asbl Congo miroir et le collectif Kwamusha organisent, du 16 au 17 octobre au Musée national de Lubumbashi, la deuxième édition du Salon culturel. Ce rendez-vous culturel se tient sur la thématique "Diversité culturelle, fer de lance d'une Afrique au cœur du 21ème siècle". Dans les lignes qui suivent, Tshiza Jean-Louis, responsable de communication de l’Asbl Congo Miroir et du Collectif Kwamusha, circonscrit avec nous les contours de l'événement.
Katanga Cultura: Pour celui qui entend pour la première le concept Salon Culturel, qu'est-ce qui devrait résonner dans son esprit?

Affiche de la 2ème édition
Tshiza Jean-Louis: Le concept Salon Culturel est venu d'une réflexion qu'on a faite avec les amis avec qui nous avons fini ensemble à l'université par rapport au phénomène de mondialisation que nous subissons à  cette ère du rebondissement de l'acculturation qui est favorisé par le brassage culturelle. Nous avons réfléchi sur le retour à nos repères. Aujourd'hui on ne peut mieux s'assumer qu'à travers sa culture. Confucius l'a dit, il y a 2. 600 ans, que vous pouvez détruire l'économie et l'armée d'un peuple, celui-ci se redressera, mais lorsque vous détruisez sa culture, il ne se redressera jamais.