Solidarité Congo a, au gré des mélodies et des harmonies, ouvert les cœurs du monde à l’une des plus grandes tragédies de notre temps, soulevé les montagnes de l’indifférence politique et idéologique, et semé les graines de la sympathie.
C’est là une forme de diplomatie alternative qui se déploie en marge des manœuvres politiques formelles. Là où la politique recherche des alliés autour des tables de négociation, la culture en trouve plus d’un dans l’arène des chœurs et des harmonies, créant, au-delà des clivages, une mélodie d’unité et de solidarité pour la cause du Congo. C’est une preuve éclatante, s’il en fallait une, que la plus belle voix du Congo est d’abord celle de sa culture. La culture comme ciment d’une nation qui clame son intégrité et qui refuse de se taire.
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La culture comme force et ferment de résilience
Cette initiative illustre de manière éclatante la singularité et la profondeur de la richesse de la culture congolaise, et ce dans un pays où les motifs de fierté s’amenuisent sous le poids du sous-développement et des défis multiples. Le concert est le symbole d’un Congo qui se relève par la force de sa culture, son trésor le plus précieux.
Sur l’autel de notre pauvreté et face aux défis et difficultés multiformes que connaît la RDC, cette culture congolaise a parfois fait l’objet de railleries, réduite à la caricature d’un peuple insouciant, uniquement voué au chant et à la danse, et jugé incapable de bâtir son propre bien-être. William Ruto, le président kenyan, opinait moqueusement à propos des Congolais disant :