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samedi 22 novembre 2014

Agressivo Accompaniero : « Je jure de ne décevoir personne ! »

Il est de ceux qui donnent le ton, ceux qui, à leurs rythmes, font chanter et danser la province du Katanga.  Agressivo Accompaniero a conféré avec nous. La jeune coqueluche de la scène musicale lushoise planche sur un album, le premier de sa carrière. Nous l’avons d’ailleurs rencontré en studio. Dans cette entrevue, nous évoquons sa grande actualité, son album bien sûr.
Katanga Cultura : Comment se fait la rencontre avec la musique ?
Agressivo Accompaniero, artiste musicien. Ph. F. Ngeleka
Agressivo : La musique est pour moi un don. Même si cela ne fait pas longtemps que je la pratique comme une carrière, elle me charme depuis ma prime enfance. Mon engrangement s’y manifeste vraiment quand j’ai fini mes études ; c’est une fois libre des obligations scolaires que j’embrasse une carrière solo à proprement parlé mais je chante depuis très longtemps. Je suis né avec la musique dans les veines.
J’ai fais mes débuts dans le rap à Kinshasa. Quand je débarque à Lubumbashi, l’objectif c’est d’y pour poursuivre mes études, mais telle une ombre, ma passion pour la musique m’anime toujours.  Le premier groupe dans lequel je chante devait s’appeler « Di rochette », l’anecdote a tellement vieilli dans l’esprit que je sais plus si c’était celui-là le nom. Ce groupe, je le fonde avec quelques amis zambiens. Avant de me convaincre à l’idée de faire cavalier seul, j’ai intégré quelques orchestres locaux dont celui de Saufa Ier et le groupe Les Stars qui a été lancé par quelques dissidents de Wenge Tonya Tonya d’Adolphe Dominguez.
Katanga Cultura  : Nous savons que ta plus grande actualité est la préparation de ton album, y reprendras-tu tes anciennes chansons, celles qui t’ont révélé au grand public ou…

Agressivo : Non ! Vous savez nous avons un problème à Lubumbashi, je ne connais un seul artiste qui ait déjà sorti un album. Je m’explique : quelqu’un ne peut pas prétendre avoir sorti un album alors qu’il compile des chansons actuelles avec de vielles. Vous trouverez sur certains albums qui sortent aujourd’hui des chansons qui ont été publiées depuis 2005 ! Un album c’est des nouvelles choses, ce n’est pas un ensemble d’annexes. On ne peut pas prétendre sortir un album alors que les chansons qui doivent le constituer tombent à compte goutte, c’est comme qui dirait l’album sort et ressort  à chaque édition d’une chanson, non! Je n’ai jamais sorti un album, celui que je prépare sera le premier de ma carrière et les chansons qui vont les constituer seront toutes inconnues du grand public.
Katanga Cultura : Comment l’appelleras-tu, cet album?
Agressivo : Je ne lui ai pas encore trouvé un nom, au stade où j’en suis, je préfère encore taire les titres qui vont le constituer, armez-vous de patience, le temps répondra à la question !
Katanga Cultura : Quand comptes-tu le sortir ?
Agressivo : J’envisage de le sortir  courant 2015, entre février et mars.
Katanga Cultura : Y collaboreras-tu avec d’autres artistes ?
Agressivo : J’espère y faire quelques featurings mais avec des artistes que je ne peux pas annoncer maintenant. Avec moi c’est comme ça, j’ai la manie de ne pas faire de grosses annonces, je préfère surprendre mon public.
Katanga Cultura : Quelqu’un produit cet album ?
Agressivo : Oui, j’ai plein de personnes qui me soutiennent…
Katanga Cultura : Est-ce qu’il existe un producteur ? Quelqu’un qui prend en charge financièrement l’album ou que ce sont des mécènes?
Agressivo : Au fait, il n’y a personne qui soutien exclusivement le coût de la fabrication de cet album, je suis plutôt appuyé par des mécènes, des personnes qui aiment et qui, par conséquent, appuient matériellement ce que je fais. Je prévois par exemple de tourner mes clips en Tanzanie, à Kinshasa et à maints endroits, il faut des moyens, c’est en cela notamment que je me fais aider ! Il n’existe pas encore de producteur à Lubumbashi hormis Dhédhé Mupasa. C’est lui devait produire mon récent single « Landa Kufa » (Traduisez simule la mort ou feind de mourir), malheureusement le projet a tourné court du fait des problèmes qu’il a connus.
Katanga Cultura : Quelles sont les nouvelles couleurs dans lesquelles Agressivo entend se révéler au public sur le prochain album ?
Agressivo : Les nouvelles couleurs seront beaucoup plus les styles de musique que j’y expérimente. Je signerai une chanson au style ragamuffin, deux aux envolées folk. Mon public m’a découvert sur des styles comme le RNB (Dunia inapotea)(traduisez le monde va à la dérive), le Coupé Décalé zambien (Butshungu(traduisez amertume, au sens de saveur) et Landa kufa) ou encore le demi-saccadé (Vuala ko bien)(traduisez habille-toi décemment). Le public aura le plaisir de découvrir certains visages de grands artistes congolais, de Lubumbashi tout comme de Kinshasa, que j’inviterai à chanter avec moi.
Katanga Cultura : Dernier mot
Agressivo : Mon message aux mélomanes est que Agressivo accompaniero, actuellement on appelle « Wantazi », je prépare de très bonnes choses, très importantes que celles sur lesquelles ils m’ont découvert. Cette fois, je me bats pour montrer plus que je n’ai montré jusque-là tout cela pour le grand bonheur de mes fans. Je lance, bientôt avant le mois de décembre un titre promotionnel. L’album que je leur annonçais sera bientôt prêt. Je jure de ne décevoir personne.
Katanga Cultura : Que veut dire Wantazi ?
Agressivo : Le premier, mwenye bulongo !
 
Propos recueillis par Fils Ngeleka

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