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jeudi 15 octobre 2015

Salon culturel 2ème édition: Partager et découvrir la diversité culturelle !

L'Asbl Congo miroir et le collectif Kwamusha organisent, du 16 au 17 octobre au Musée national de Lubumbashi, la deuxième édition du Salon culturel. Ce rendez-vous culturel se tient sur la thématique "Diversité culturelle, fer de lance d'une Afrique au cœur du 21ème siècle". Dans les lignes qui suivent, Tshiza Jean-Louis, responsable de communication de l’Asbl Congo Miroir et du Collectif Kwamusha, circonscrit avec nous les contours de l'événement.
Katanga Cultura: Pour celui qui entend pour la première le concept Salon Culturel, qu'est-ce qui devrait résonner dans son esprit?

Affiche de la 2ème édition
Tshiza Jean-Louis: Le concept Salon Culturel est venu d'une réflexion qu'on a faite avec les amis avec qui nous avons fini ensemble à l'université par rapport au phénomène de mondialisation que nous subissons à  cette ère du rebondissement de l'acculturation qui est favorisé par le brassage culturelle. Nous avons réfléchi sur le retour à nos repères. Aujourd'hui on ne peut mieux s'assumer qu'à travers sa culture. Confucius l'a dit, il y a 2. 600 ans, que vous pouvez détruire l'économie et l'armée d'un peuple, celui-ci se redressera, mais lorsque vous détruisez sa culture, il ne se redressera jamais.
Katanga Cultura: La thématique de cette édition, "diversité culturelle fer de lance d'une Afrique au cœur du 21ème " est-elle liée à un contexte?
Tshiza Jean-Louis: L'Afrique est le centre de toute la mutation que nous vivons aujourd'hui. Nous vivons le phénomène du réchauffement climatique à travers l'exploitation sauvage de nos ressources naturelles. Et c'est l'Afrique qui pourrait être la cause de la "troisième guerre mondiale". Nous savons que c'est l'Afrique qui a la première réserve d'eau du monde, vous connaissez l'importance de l'hydraulique; le Congo est la deuxième réserve des forêts, après l'Amazonie. Il y a de quoi réfléchir sur cette réalité parce que l'Afrique doit s'assumer dans la mondialisation aujourd'hui à travers ses valeurs et sa nature.

Katanga Cultura: En quoi cette édition est-elle différente de la première, que peut être certains de ceux qui vous liront ont vécue?
Tshiza Jean-Louis: Comme l'année passée, on ne peut pas parler de la culture sans parler des communautés de bases, nous les appelons les associations socioculturelles qui sont des regroupements des ethnies et des tribus. Ces plateformes viennent exposer leurs cultures, culture entendue comme cette manière de répondre à ses besoins fondamentaux; cette manière d'exprimer ses sentiments, ses idées et de manifester sa croyance. Chaque peuple ayant sa manière de répondre à ses besoins, c'est ainsi que nous aurons l'opportunité de voir les mets traditionnels, l'art culinaire de différents peuple. Ce salon est aussi l’opportunité de savoir comment ses dynasties naissent, se fondent et initient. Au delà cet aspect, nous avons fait appel à différents acteurs socioculturels, c'est pourquoi nous travaillons avec le musée qui est un repère non négligeable de la culture de notre pays. On ne peut parler de la culture sans associer ceux qui pratiquent l'art de manière la plus traditionnelle possible. Nous avons joint à cette édition les artisans du marché d'art de Kalukuluku qui viendront exposer et vendre leurs œuvres. Nous avons voulu nous démarquer en montant une exposition nommée "Visages et mémoires de l'Afrique". L'exposition passe en revue les personnalités et les époques qui ont marqué notre continent de l'avant colonisation à aujourd’hui; les personnalités de la taille de N'krumah, Mandela, Lumumba,... et des époques telles que les Caoutchouc rouge, Les printemps arabes, les dictatures. On fait appel aux artistes indépendants ainsi que ceux qui travaillent avec des corporations organisées pour que les gens réfléchissent sur notre histoire et probablement sur notre destin.
Katanga Cultura: Tout ce programme pour deux journées, ne risquez-vous pas de compression ?
Tshiza Jean-Louis: Nous ne sommes pas un événement exclusivement festif. La première journée nous tenons notre conférence sur la thématique principale du salon. Les responsabilités sont partagées par rapport au phénomène d'acculturation c'est ainsi que nous faisons appel à quelques écoles qui sélectionnent des élèves pour participer aux conférences scientifiques sur des thématiques bien choisies. Ce sont des conférences interactives faites d'échanges entre les orateurs et les participants
Katanga Cultura: Un dernier mot
Tshiza Jean-Louis: Salon culturel comme notre slogan "partageons, découvrons", on a toujours dit que la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu'elle a mais nous, nous avons ajouté "pourvu que ce qu'elle donne ait de l'importance pour celui qui reçoit". Alors le salon culturel est ouvert à toutes les communautés, lushoises, congolaises et étrangères qui vivent et viennent  exposer.
Katanga Cultura: Merci beaucoup
Tshiza Jean-Louis: C'est moi qui vous remercie

Propos recueillis par Fils Ngeleka

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